Le chef de l'ONU soutient la création d'un organisme de surveillance de l'IA

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé lundi 12 juin son soutien à la création d'un organisme de surveillance de l'intelligence artificielle (IA) semblable à l'Agence internationale de l'énergie atomique.

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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Photo : AFP/VNA/CVN

"J'ai l'intention de créer un organe consultatif de haut niveau sur l'intelligence artificielle pour préparer sérieusement les différentes sortes d'initiatives que nous pourrons prendre (...) Je serais favorable à l'idée qu'on puisse avoir (...) une agence qui, je dirais, s'inspire de ce qu'est aujourd'hui l'Agence internationale de l'énergie atomique", a dit M. Guterres lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York.

M. Guterres a souligné la nécessité de remédier aux dommages importants causés par les plateformes numériques pleines de désinformation, parallèlement aux préoccupations concernant les progrès de l'IA, proposant comme solution le recours à un code de conduite international.

Tout en reconnaissant que les avertissements concernant l'IA étaient "assourdissants", le chef de l'ONU a souligné qu'ils ne devaient pas détourner l'attention des dommages existants infligés par la technologie numérique. "Ils ne doivent pas nous distraire des dommages que la technologie numérique cause déjà à notre monde", a-t-il déclaré.

Siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique à Vienne.
Photo : AFP/VNA/CVN

Antonio Guterres a souligné le grave préjudice mondial causé par la prolifération de la haine et des mensonges dans l'espace numérique, notant que "la prolifération de la haine et des mensonges en ligne provoque déjà maintenant de graves préjudices à l'échelle mondiale".

Il a en outre souligné que tout ceci "alimente les conflits, la mort et la destruction" et "menace la démocratie et les droits de l'Homme".

Pour l'avenir, M. Guterres a révélé qu'un code de conduite des Nations unies pour l'intégrité de l'information sur les plateformes numériques était en cours d'élaboration en vue du prochain "Sommet du futur" de l'ONU prévu pour 2024.

Il a avancé plusieurs propositions, notamment en appelant les gouvernements, les entreprises de la tech et les autres parties prenantes à s'engager à s'abstenir d'utiliser, de soutenir ou d'amplifier la désinformation et les discours de haine à quelque fin que ce soit; il a exhorté à une application cohérente de politiques et de ressources par les plateformes numériques du monde entier, afin d'éliminer les doubles standards qui permettent aux discours de haine et à la désinformation de prospérer dans certaines langues et certains pays.

Enfin, il a réclamé un engagement des plateformes numériques pour s'assurer que tous les produits tiennent compte de la sécurité, de la confidentialité et de la transparence.

"Les annonceurs - qui sont profondément impliqués dans la monétisation et la diffusion de contenus préjudiciables - devraient assumer la responsabilité de l'impact de leurs dépenses", a noté Antonio Guterres.

Le secrétaire général de l'ONU a en outre souligné que "la désinformation et la haine ne devraient pas générer une exposition maximale et des profits massifs".

Xinhua/VNA/CVN

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