Si le passage de maladies animales à l'homme est documenté depuis des siècles, le réchauffement climatique imputé à l'homme, mais aussi pour partie aux émissions de méthane des ruminants, contribue de manière croissante à l'émergence de maladies inconnues.
Le changement climatique permet aussi à des épizooties déjà connues de s'étendre géographiquement, comme la maladie de la langue bleue des ovins, qui frappe désormais l'Europe du Nord.
Les autres maladies vectorielles les plus fréquemment citées comme étant liées au réchauffement par 126 des 174 États membres de l'OIE qui ont contribué à cette étude sont la fièvre de la vallée du Rift, le virus du Nil occidental et la peste équine.
Élevage, maladies émergentes et écosystèmes sont étroitement imbriqués, a souligné Peter Black, l'auteur de l'étude, devant les délégués.
"Dans les pays qui tentent d'éradiquer une maladie ré-émergente comme la tuberculose bovine, il est concevable que les stratégies de prophylaxie entraînent des modifications de la densité et de la distribution d'autres espèces comme les blaireaux, les opossums ou les buffles", selon le rapport remis à l'OIE.
"Ces changements auront à leur tour des effets collatéraux sur l'écosystème", poursuit le texte.
AFP/VNA/CVN