Le Brésil suffoque : jusqu'à 62,3°C degrés ressenti à Rio, un record

La vague de chaleur qui touche l'Amérique latine depuis le début de l'année a fait grimper la température ressentie à un niveau record de 62,3°C degrés Celsius à Rio de Janeiro au Brésil ce week-end, alors que la pluie menace dans le Sud du pays.

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Vue aérienne d'une plage bondée de Rio de Janeiro pendant une vague de chaleur, le 17 mars au Brésil.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Évitez toute exposition prolongée au soleil. Hydratez vous!", a averti sur X le système d'alerte municipal de Rio, en annonçant une température ressentie de 62,3°C degrés Celsius à 09h55 locales à Guaratiba, un quartier de l'ouest, après 60,1°C la veille, un record depuis que ce type de mesure a commencé en 2014.

La zone ouest de Rio est composée de quartiers pauvres, excentrés et mal desservis, où vit plus de 40% de la population de cette ville de plus de six millions d'habitants.

Avec une température réelle maximale de 42°C dimanche 17 mars, la température ressentie est montée au plus haut même dans le quartier résidentiel du Jardin botanique dans le Sud de Rio, privilégié avec sa nombreuse végétation et où la température ressentie est montée à 57,7°C dimanche 17 mars.

"Nous essayons de nous protéger, d'aller dans un endroit plus ouvert, avec la mer mais il faut faire quelque chose", a confié une habitante de Rio, Raquel Correia, 49 ans, dans un parc du centre.

"J'ai très peur que cela empire, car la population augmente beaucoup et la déforestation est très importante en raison de l'augmentation du nombre de logements", a-t-elle ajouté.

Emblématiques de Rio, les plages d'Ipanema et Copacabana étaient noires de monde dimanche 17 mars. Beaucoup ont également trouvé refuge au parc de Tijuca, véritable poumon vert en pleine ville.

À Sao Paulo, plus importante ville d'Amérique du Sud avec le double d'habitants de Rio, plus de 12 millions, la journée de samedi 16 mars a été la plus chaude de l'année avec un mercure qui a grimpé à 34,7°C.

C'est la température la plus élevée pour un mois de mars depuis que l'Institut national brésilien météorologique (Inmet) a commencé ses mesures en 1943.

Des baigneurs sur une plage de Rio pendant une vague de chaleur, le 17 mars au Brésil.
Photo : AFP/VNA/CVN

La journée de dimanche 17 mars a apporté un soulagement à peine perceptible: le thermomètre est redescendu à 34,3 ºC, au niveau du précédent record pour un mois de mars enregistré en 2012.

Là encore, les parcs de la métropole la plus peuplée du Brésil, ont fait le plein. Beaucoup se sont aussi lancés à l'assaut du littoral, provoquant des embouteillages monstre aux portes de la ville, jusqu'à former une file de 20 kilomètres de voitures, selon les médias locaux.

"Avant nous n'avions pas une telle chaleur, ça a beaucoup changé depuis quelques temps", s'est plaint auprès de l'AFP Vanuza Maria Estevan, une habitante de 40 ans.

Inondations au Sud

Dans le Sud du Brésil, c'est au contraire la pluie qui menace. Des précipitations extrêmes devraient continuer cette semaine, ont mis en garde les autorités.

Vue aérienne d'une piscine bondée à Sao Paulo, lors d'une vague de chaleur, le 17 mars au Brésil.
Photo : AFP/VNA/CVN

"La semaine sera à risque élevé de fortes pluies et d'orage dans le Centre-Sud du Brésil", a averti dimanche 17 mars l'agence d'information météorologique MetSul. "Le système le plus préoccupant est un front froid très intense qui arrivera avec des pluies torrentielles et de possibles coups de vent", a-t-elle ajouté.

Certaines localité de l'État du Rio Grande do Sul enregistrent des volumes de précipitations "exceptionnellement élevés". À Uruguaiana, la ville la plus touchée de l'État, a diffusé des images de rues inondées et d'autobus à moitié dans l'eau.

Jusqu'à 500 millimètres d'eau pourraient tomber, selon MetSul, alors qu'en février l'État du Rio Grande do Sul suffoquait de chaleur en raison d'un "dôme de chaleur extrême" en provenance d'Argentine.

Les experts attribuent ces phénomènes extrêmes et l'instabilité météorologique au changement climatique et au phénomène El Niño qui touche le cône sud de l'Amérique latine, en pleine période estivale, provoquant des incendies de forêt au Chili.

Le climat actuel s'est déjà réchauffé d'environ 1,2°C par rapport à 1850-1900, causant une augmentation des épisodes de sécheresse, d'inondations et de vagues de chaleur.

AFP/VNA/CVN

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