L’orchestre symphonique allemand le Berliner Symphoniker, sous la baguette du chef d’orchestre Lior Shambadal, a été sous le feu des projecteurs médiatiques en raison de ses deux concerts les 14 et 15 juillet à Hanoi, dans le cadre de leur première tournée au Vietnam.
Le chef d’orchestre Lior Shambadal est déjà venu plusieurs fois au Vietnam |
Fondé en 1967, le Berliner Symphoniker, composé de 66 artistes, a offert au public hanoïen un riche programme comprenant près de 20 oeuvres de grands compositeurs classiques comme Mozart, Beethoven, Schubert, Tchaïkovski... et modernes comme Strauss, Elgar...
L’orchestre se distingue par un répertoire très varié ainsi que par des enregistrements réguliers sur CD et des passages en télévision. Le Berliner Symphoniker se produit lors de galas et concerts spéciaux avec des chœurs, des chefs d’orchestres et des solistes de renommée mondiale, dont Luciano Pavarotti.
Leur voyage au Brésil, aux États-Unis ou en Égypte, ainsi que leurs invitations régulières en Angleterre, en Italie, en Suisse et en Espagne témoignent de la continuité et de la reconnaissance de la qualité artistique de cette formation musicale à l’international.
Le «Concert éternel» a nécessité deux ans de préparation par une équipe de trois artistes du Vietnam : le directeur du programme Viêt Tu, le violoniste et directeur musical du programme Bùi Công Duy et enfin le MC, producteur et directeur de production du «Concert éternel».
Le poids d’une bonne préparation
Bùi Công Duy, qui a aussi joué avec l’orchestre, a rapporté que le programme était spécial dû au fait que pour la première fois, une compagnie privée du Vietnam a organisé un programme de concert symphonique. En effet, c’était la Compagnie de formation et de consultation en communication AAA qui était en coopération avec les artistes et d’autres sponsors pour l’événement.
Alors qu’en général, les orchestres étrangers qui se sont produits au Vietnam jusqu’à présent ont été invités dans le cadre de programmes d’échange culturel et diplomatique par l’État, et en bénéficiant de son aide financier. C’est pour ces raisons que l’organisation et la programmation par la compagnie privée sont impressionnantes. D’autant plus que les ventes de billets pour un concert symphonique reste difficile au Vietnam.
Malgré toutes les contraintes à affronter, les organisateurs étaient déterminés. «Nous voulons contribuer à la généralisation de la musique classique auprès du public national», déclare Anh Tuân. Ce dernier a débuté des études de musique dès l’âge de quatre ans dans le même établissement que Bùi Công Duy et Viêt Tu, le Concert national de musique de Hanoi.
Comment ne pas être fier lorsqu’on monte un projet avec succès, sachant qu’il fallait faire venir au Vietnam un orchestre européen de 66 membres, sans compter les dizaines de techniciens et les tonnes d’instruments musicaux ?
Hoàng Hoa/CVN