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La star du FC Barcelone,Lionel Messi, est cernée par les joueurs du Séville FC,Sergio Reguilon et Diego Carlos, lors du match nul le 19 juin, en Andalousie. |
Après deux victoires, 4-0 à Majorque lors de la 28e journée et 2-0 contre la lanterne rouge Leganés mardi 16 juin, le leader Barça a été accroché chez le troisième du classement et laisse ainsi une opportunité à son grand rival Real Madrid, qui se déplace dimanche soir (20h00 GMT) chez un autre candidat à l'Europe, la séduisante Real Sociedad, de revenir à sa hauteur en tête de championnat.
Nous avions laissé le Barça début mars, alors qu'il venait de reprendre la première place après sa victoire contre la Real Sociedad 1-0 au Camp Nou. Trois mois de pause forcée par la pandémie sont passés et le Barça de Lionel Messi est revenu sur le terrain samedi dernier à Majorque. Mais quel Barça ? Celui qui avait totalisé 1.005 passes (un record depuis 2011, à l'époque de Pep Guardiola) dès le premier match de Setién sur le banc catalan le 19 janvier contre Grenade (1-0) ? Ou celui de la première moitié de saison, aussi soporifique qu'inefficace, sous la houlette de Valverde ?
Le spectre de Valverde
Malgré les deux belles victoires du Barça depuis son retour, avec six buts marqués en deux matches, il n'a pas fallu une semaine pour que Quique Setién se retrouve à nouveau dans l'oeil du cyclone. Après le timide 2-0 contre la lanterne rouge de Liga, mardi soir 16 juin, les critiques ont fleuri dans la presse espagnole, qualifiant le jeu du Barça d'ennuyeux.
Un reproche plus important qu'il n'y paraît, malgré les résultats probants, étant donné qu'Ernesto Valverde avait été limogé le 11 janvier dernier après avoir été précisément accusé de détruire l'ADN du Barça avec son jeu basé sur la conservation... et avait été remplacé par Quique Setién, reconnu pour le beau jeu pratiqué par ses équipes. Et un reproche renouvelable après la timidité affichée par les Blaugranas vendredi 19 juin à Séville.
Les Barcelonais de Lionel Messi (assis) ont été muselés par les Sévillans solides au stade Sanchez Pizjuan, le 19 juin. |
Lionel Messi, étonnamment imprécis, devra encore patienter pour atteindre la barre des 700 buts marqués en carrière. Et Luis Suarez, titulaire pour la première fois 162 jours après sa blessure lors de la défaite en demi-finale de Supercoupe d'Espagne en Arabie Saoudite contre l'Atlético Madrid et son opération du genou droit le 12 janvier dernier, n'a pas été aussi tranchant qu'à l'accoutumée.
Le joli coup de Séville
Malgré le calendrier plutôt favorable qui l'attend lors des huit derniers matches de la saison (une seule rencontre contre une équipe du top 6 de la Liga, face à l'Atlético Madrid, 33e journée), le Barça devra faire bien mieux que ça pour espérer tenir le Real Madrid à distance respectable au classement. Pour le Séville FC, en revanche, ce match nul est plutôt bénéfique : les hommes de Julen Lopetegui, plus que jamais troisièmes de Liga derrière l'intouchable tandem Barça - Real Madrid, confirment leurs ambitions de Ligue des champions.
À l'image du défenseur français et ancien girondin Jules Koundé, qui a muselé Luis Suarez de manière lucide et très efficace, les Andalous ont montré du répondant face à ce Barça muet. Diego Carlos a même répliqué physiquement à une colère de Messi, à la 43e, provoquant une échauffourée générale. Les Sévillans ont aussi mis le gardien Marc-André Ter Stegen à contribution à deux reprises (55e et 56e), mais il est resté solide, coup sur coup, face aux frappes de l'ex-Marseillais Lucas Ocampos et de Munir El Haddadi.
Séville se détache ainsi dans la course à la meilleure compétition européenne, avec provisoirement cinq points d'avance sur les premières équipes non-qualifiables pour la C1: Getafe, Real Sociedad et Villarreal sont toutes à 47 points.
AFP/VNA/CVN