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La Française Eloyse Lesueur lors des Mondiaux d'athlétisme de Doha. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un reportage qui sera diffusé dimanche 21 juin dans l'émission Stade 2 sur France 3, Eloyse Lesueur (31 ans), championne du monde en salle (2014) et double championne d'Europe (2012, 2014) de saut en longueur, explique qu'au moment du décollage de sa carrière en 2008 et de la signature de ses premiers contrats, la FFA lui a proposé de s'occuper de la gestion de ses revenus, mais assure n'avoir "plus rien" aujourd'hui. Selon France 3, la comptable de la Fédération a ouvert un compte bancaire professionnel à son nom tout en lui faisant signer une procuration ainsi qu'"une feuille blanche".
"Cela lui permettait d'émettre des factures sans que j'aie à me déplacer, déclare l'athlète dans le reportage. La comptable de la fédération m'explique qu'elle s'est occupée de beaucoup d'athlètes. Je vois tous les dossiers des athlètes dont elle s'occupe, de très très grands noms de l'athlétisme français, je me dis que je suis là où il faut être pour être sûre d'être dans les meilleures conditions pour gérer ma partie comptable." Elle a ajouté qu'il y a ni contrat, ni négociation, c'est à titre gratuit. "Je pouvais gagner un peu plus de 200.000 - 300.000 euros par an, donc je me dis super, je suis vraiment en train de mettre suffisamment d'argent de côté pour me retourner si un jour j'ai un souci", dit-elle.
La FFA récuse "toute faute"
Or, Lesueur affirme avoir été prise à la gorge par les dettes, les rappels d'impôts et des saisies d'huissier à partir de 2015, début d'une longue période de blessure et de mauvais résultats. Dans un communiqué publié vendredi 19 juin, la FFA a expliqué qu'elle a proposé à partir de 2002 "aux athlètes qui en faisaient la demande d'assurer le suivi administratif de leur carrière", mais "sans jamais se substituer aux conseils des professionnels choisis par les athlètes de leur côté".
"La FFA ne s'est en aucun cas engagée à exercer une mission de gestion de patrimoine, de conseil fiscal, social ou financier auprès des différents athlètes l'ayant approchée dans le cadre de ce service", a-t-elle poursuivi, réfutant "toute faute" et estimant l'assignation "dépourvue de tout fondement". Interrogé par l'AFP, le président de la FFA, André Giraud, s'est dit "très très serein".
"Il y a eu une vingtaine d'athlètes qui ont été gérés par ce dispositif et il n'y en a qu'une qui a assigné la Fédération, a-t-il indiqué. Je ne connais pas de feuille blanche à la Fédération. Si une salariée de la Fédération lui a fait signer une feuille, c'est une affaire personnelle entre elle et la salariée mais en tout cas la salariée n'était pas mandatée pour ça et la Fédération n'a jamais demandé aux athlètes de signer une procuration".
AFP/VNA/CVN