>> Plusieurs blessés dans une attaque au couteau à Berlin, un suspect en garde à vue
>> États-Unis : un véhicule fonce délibérément sur la foule, 10 morts et 30 blessés
Un joueur de trompette près de croix érigées près de Bourbon Street, à la Nouvelle-Orléans (Louisiane), aux États-Unis, le 2 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le suspect de l'attaque, que la police fédérale traite comme un "acte terroriste", s'appelait Shamsud-Din Jabbar, un citoyen américain du Texas de 42 ans, ancien employé dans la technologie et les ressources humaines au sein de l'armée de terre.
Après avoir fait un "carnage" avec son véhicule, il a été tué dans des échanges de tirs avec la police dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier dans le quartier français ultra touristique de cette grande ville de Louisiane, dans le Sud des États-Unis.
"Nous n'estimons pas à ce stade que d'autres personnes étaient impliquées dans cette attaque", a déclaré jeudi 2 janvier en conférence de presse Christopher Raia, un haut responsable du FBI qui avait estimé la veille que le suspect n'avait pas agi seul.
Le suspect a proclamé dans plusieurs vidéos son soutien au groupe État islamique (EI) et a également affirmé avoir rejoint l'organisation jihadiste, a ajouté le policier.
Une photo non datée de Shamsud-Din Jabbar, le suspect de l'attaque de la Nouvelle-Orléans, diffusée par le FBI. Photo : AFP/VNA/CVN |
Cinq vidéos ont été publiées mardi 31 décembre 2024 sur le compte Facebook de Shamsud-Din Jabbar dans lesquelles "il explique avoir prévu au départ de s'en prendre à sa famille et ses amis, mais qu'il s'inquiétait que les titres des journaux ne se concentreraient pas sur +la guerre entre les fidèles et les infidèles+", a raconté le responsable du FBI.
Shamsud-Din Jabbar avait également posé deux bombes artisanales dans le quartier selon des "vidéos de télésurveillance" qui le montrent "en train de placer les engins là où ils ont été retrouvés" et désamorcés, a encore précisé Christopher Raia.
"L'esprit" de la Nouvelle-Orléans
Joe Biden a quant lui révélé que Shamsud-Din Jabbar avait un "détonateur à distance dans son véhicule" pour faire exploser ces engins placés dans des glacières.
Comme la veille, le président américain a loué "l'esprit" de la Nouvelle-Orléans. "Les habitants de la Nouvelle-Orléans envoient un message sans équivoque. Ils ne laisseront pas cette attaque ou les attaques, cette idéologie délirante nous vaincre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
Des agents fédéraux marchent le long de Bourbon Street après sa réouverture au public au lendemain d'une attaque meurtrière, à la Nouvelle-Orléans. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Connu pour sa vie nocturne animée, le "Vieux Carré" ou "French Quarter" a retrouvé jeudi 2 janvier sa normalité, malgré une forte présence policière, notamment à l'entrée de Bourbon street, où l'attaque a eu lieu.
La plupart des restaurants, bars, clubs de jazz, cabarets et lieux fréquentés par la communauté LGBTQ+ y ont rouvert, les serveurs invitant les clients à entrer.
Tout près, Andy Briggs s'achète des beignets avant un grand match de football américain universitaire qui a été décalé de 24 heures.
"Je ne suis pas particulièrement inquiet en termes de sécurité. Vu ce qu'ont dit à la presse le FBI et la police locale, je suis serein", a confié l'homme de 39 ans.
Vers 03h15 (09h15 GMT) mercredi 1er janvier, au volant d'un gros pick-up Ford électrique de location, Shamsud-Din Jabbar avait foncé sur la foule en plein réveillon, "farouchement déterminé à provoquer un carnage" et "écraser le plus de personnes" possible, avait souligné dès le matin Anne Kirkpatrick, la cheffe de la police locale.
Pas de "lien irréfutable"
"C'était effrayant, j'ai pleuré à chaudes larmes", a déclaré mercredi soir 1er janvier à l'AFP Ethan Ayersman, un touriste de 20 ans qui, de la fenêtre de son logement loué, a vu "certains des corps alignés" au sol.
Shamsud-Din Jabbar a servi dans l'armée de terre de 2007 à 2015, dont une année en Afghanistan en 2009, et a été démobilisé au grade de sergent-chef, selon le Pentagone.
Des policiers autour du véhicule de l'auteur de l'attaque dans le "French Quarter" de la Nouvelle-Orléans (Louisiane). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Son frère Abdur Jabbar a dit de lui dans le New York Times qu'il s'était converti jeune à l'islam et avait certainement connu ensuite "une forme de radicalisation".
Le FBI avait affirmé dès mercredi 1er janvier qu'"un drapeau de l'EI se trouvait dans son véhicule".
Le FBI a aussi expliqué jeudi 2 janvier n'avoir pas établi de "lien irréfutable" entre l'attaque à la Nouvelle-Orléans et l'explosion mercredi 1er janvier d'une Tesla Cybertruck devant un hôtel Trump de Las Vegas, qui a fait un mort.
Les véhicules Ford et Tesla dans les deux cas avaient été loués sur l'application de partage entre particuliers Turo.
Le président élu Donald Trump a dénoncé jeudi 2 janvier la "vermine violente" qui s'est "infiltrée" partout aux États-Unis.
AFP/VNA/CVN