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France
L'Assemblée vote une expérimentation des "emplois francs" à partir d'avril 2018

L'Assemblée a voté mercredi soir 8 novembre, à l'initiative du gouvernement, une expérimentation à partir d'avril 2018 des "emplois francs", la majorité LREM saluant "une promesse tenue" avec cette mesure, voulue par Emmanuel Macron, octroyant une prime à une entreprise qui embauche un habitant d'un quartier populaire.

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La ministre français du Travail, Muriel Pénicaud, le 7 novembre à l'Assemblée nationale à Paris.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a vanté devant les députés une mesure, découlant d'une promesse de campagne, qui "permettra de lutter efficacement contre les discriminations à l'embauche et l'assignation à résidence".

"La mise en oeuvre du dispositif emplois francs est prévue à compter de 2020 dans le budget de l'emploi. Le gouvernement a décidé néanmoins d'accélérer sa mise en oeuvre par le bais d'une expérimentation sur un nombre limité de territoires en 2018 et 2019, de façon à conforter les paramètres d'efficacité de cette mesure avant sa généralisation", a-t-elle expliqué. Cette expérimentation se fera dans "4 ou 5 régions, dans 4 ou 5 groupes de quartier" pour avoir "la capacité d'avoir un dispositif particulièrement efficace" à l'issue, a-t-elle ajouté.

L'amendement adopté dans le cadre du projet de budget de la mission "travail et emploi", en première lecture, prévoit le début de l'expérimentation au 1er avril 2018 et jusqu'au 31 décembre 2019 dans des quartiers prioritaires dont la liste sera fixée par arrêté.

Cela permettra à une entreprise ou une association "de bénéficier d'une prime pour l'embauche en contrat à durée indéterminée (à hauteur de 5.000 euros par an sur 3 ans maximum) ou en contrat à durée déterminée de plus de six mois (à hauteur de 2.500 euros par an sur 2 ans maximum) d'un demandeur d'emploi résidant dans un quartier prioritaire", selon le gouvernement.

Le groupe LREM, dont les députés Matthieu Orphelin, Sacha Houlié, Pierre Person et Aurélien Taché, avaient porté en commission un amendement similaire, a salué dans la foulée "une promesse tenue pour les quartiers populaires et leurs habitants".

"Nous mettons en œuvre une mesure phare de la campagne afin de relancer et favoriser l'emploi des quartiers populaires", s'est félicité M. Taché dans un communiqué, estimant que la mesure "devrait concerner 20.000 emplois" et "pourrait aller jusqu'à 150.000 emplois en 2019".

Le coût de l'expérimentation est évalué à 11,7 millions d'euros pour 2018. L'amendement LREM prévoyait un financement de 64 millions d'euros.

AFP/VNA/CVN

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