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Siège de l'ONU à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À cause de la pandémie de COVID-19, la session 2020 avait été organisée autour de vidéos pré-enregistrées sans visite de dirigeants à New York.
Mercredi 16 juin, lors d'un débat des 193 membres censé être à huis clos mais suivi par l'AFP à cause d'une retransmission par erreur par la télévision interne de l'ONU, les États-Unis, pays clé pour l'organisation de l'Assemblée, ont donné leur assentiment à un sommet physique, sous strictes conditions.
"Tout en accueillant favorablement la venue de chefs d'Etat ou de gouvernement, nous encourageons tous les États membres à limiter la taille de leur délégation ici dans la ville" de New York, a affirmé un diplomate américain, Rodney Hunter.
"Un sommet réussi avec des délégations limitées est réalisable à 100%", a-t-il ajouté, en estimant que "l'utilisation d'une déclaration vidéo pré-enregistrée du chef de l'État ou du gouvernement devrait rester une option pour les délégations cette année".
À l'instar de l'ONU qui a évoqué l'option d'une participation physique de dirigeants sous condition de délégations réduites, les États-Unis ont énuméré une série de critères pour une semaine de haut niveau "sûre et réussie".
Ainsi, "tous ceux qui voyagent par avion depuis l'étranger doivent être testés au plus tard trois jours avant leur départ et avoir la preuve du résultat négatif ou un certificat indiquant qu'ils sont guéris du COVID-19. Tous les voyageurs devraient subir un test trois à cinq jours après leur arrivée aux États-Unis et ceux qui ne sont pas vaccinés devraient se mettre en quarantaine pendant sept jours à leur arrivée", a-t-il précisé, évoquant aussi une prise de température en entrant à l'ONU.
"Bilatérales hors site"
"Nous recommandons par ailleurs de garder le format (actuel) de deux personnes par délégation pour le débat général dans l'amphithéâtre de l'Assemblée, peu importe le niveau des participants", a poursuivi Rodney Hunter, en évoquant un maintien du port du masque et d'une distanciation entre les personnes.
"Pour accéder au siège de l'ONU dans son ensemble, nous proposons de limiter les délégations à six personnes", a aussi dit le représentant des États-Unis.
D'autre part, "nous soutenons le maintien de l'interdiction actuelle des réunions informelles à l'ONU et proposons de garder tous les événements parallèles de cette année de manière virtuelle". "Nous recommandons également aux délégations de tenir des réunions bilatérales ou en petits groupes hors site", a enfin déclaré Rodney Hunter.
En temps ordinaire, les Assemblées générales de l'ONU, plus grand rassemblement diplomatique au monde, drainent à New York plusieurs dizaines de milliers de personnes et font l'objet de centaines d'événements parallèles.
Outre l'option d'une Assemblée générale tenue en présence des dirigeants de la planète, l'ONU a présenté mercredi 16 juin deux autres options aux 193 membres de l'Organisation : celle d'une session à laquelle ne seraient conviés que des ministres et celle d'une répétition de l'édition virtuelle de 2020.
Ce n'est pas aux responsables administratifs de l'ONU de décider du niveau de représentation, ont souligné plusieurs pays, tandis qu'une majorité semblait rejeter l'idée d'une répétition de l'an dernier, jugée frustrante par nombre de participants.
AFP/VNA/CVN