Biden à Genève pour une rencontre avec Poutine lourde d'enjeux

Après les messages d'unité avec les alliés, le tête-à-tête avec Vladimir Poutine : Joe Biden est arrivé mardi 15 juin en Suisse à la veille d'une rencontre qui s'annonce particulièrement délicate avec son homologue russe.

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Les cinq sujets qui fâchent au programme du Sommet Biden-Poutine le 16 juin à Genève.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le président américain s'est posé à Genève dans l'après-midi après une longue tournée pour rassurer les grands alliés de Washington et marteler que les États-Unis étaient de retour à la table du multilatéralisme : G7 en Angleterre, Sommet de l'OTAN et avec l'Union européenne à Bruxelles. "Notre alliance est solide. L'OTAN est unie et les États-Unis sont de retour", a résumé M. Biden avant de quitter Bruxelles, où les deux grands blocs économiques ont pu convenir d'une trêve pour régler le conflit Airbus/Boeing, vieux de 17 ans, qui empoisonnait leurs relations.

À l'égard de l'homme fort du Kremlin, le locataire de la Maison Blanche a adopté un ton résolument ferme ces derniers jours, promettant de dire sans détour quelles sont ses "lignes rouges". "Nous ne cherchons pas le conflit avec la Russie, mais nous répondrons si la Russie continue ses activités", a-t-il prévenu.

Temps fort de son premier déplacement à l'étranger, ce sommet est lourd d'enjeux pour Joe Biden. Il est le cinquième président américain que Vladimir Poutine va côtoyer depuis son arrivée au pouvoir fin 1999.

La Maison Blanche a volontairement fixé la barre assez bas : pas de grandes annonces à attendre mais un objectif dans la durée : rendre les relations entre les deux pays plus "stables et prévisibles".

Du point de vue de Vladimir Poutine, les experts s'accordent à dire qu'il a déjà eu ce qu'il voulait : la tenue du sommet comme illustration de l'importance de la Russie, son leitmotiv depuis deux décennies au pouvoir.

Hôte de ce sommet, le président suisse, Guy Parmelin, veut espérer. "Le monde a derrière lui 18 mois d’une pandémie qui l’a frappé terriblement. La rencontre de Genève représente une chance pour les présidents des États-Unis et de la Russie d'infuser un peu plus d'optimisme, un peu plus d’espoir dans la politique mondiale", a-t-il déclaré lors d'un point de presse, succédant à une entrevue avec M. Biden.

Cinq heures de discussions

Les deux dirigeants s'exprimeront chacun de leur côté mercredi 16 juin à l'issue de leur rencontre, aucune conférence de presse commune n'est prévue. Celle qui avait suivi la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki en juillet 2018 est encore dans tous les esprits à Washington.

Dans un étrange exercice, qui avait suscité un tollé jusque dans son camp, le président républicain avait semblé accorder plus de valeur aux propos de l'ancien homme fort du KGB qu'aux conclusions unanimes des agences de renseignement américaines sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016.

Joe Biden et Vladimir Poutine se retrouveront à la Villa La Grange, une magnifique bâtisse du XVIIIe siècle, posée au cœur de la ville et de son plus grand parc avec une vue imprenable sur le lac Léman.

Selon le Kremlin, les discussions, qui débuteront à 13h00 (11h00 GMT) devraient durer entre 4 et 5 heures.

Au programme : une rencontre en format réduit (les présidents américain et russe ainsi que les chefs de la diplomatie américaine et russe, Antony Blinken et Sergueï Lavrov), avant une séance de travail élargie.


AFP/VNA/CVN

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