L'OTAN achève un sommet consacré aux relations transatlantiques

Les dirigeants de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ont tenu lundi 24 juin un sommet en face-à-face pour afficher leur unité, et se sont à cette occason mis d'accord sur l'agenda "OTAN 2030" destiné à relever les défis du futur.

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Le président américain Joe Biden (gauche) rencontre le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lors d'un sommet au siège de l'organisation, le 14 juin à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce sommet, qui a réuni les 30 membres de l'OTAN au grand complet, était le premier sommet de l'OTAN auquel participait le président américain Joe Biden après les quatre années tumultueuses traversées par l'alliance pendant le mandat de son prédécesseur Donald Trump, qui avait notamment qualifié l'OTAN d'"obsolète".

Le sommet faisait en outre partie du premier voyage à l'étranger de M. Biden depuis sa prise de fonctions, un voyage entre autres destiné à reconstruire les relations transatlantiques après l'ère Trump. M. Biden s'est également joint au sommet du G7 du 11 au 13 juin au Royaume-Uni, où son message central a été "l'Amérique est de retour".

Certains observateurs estiment cependant qu'il est impossible pour les relations transatlantiques de revenir au "bon vieux temps" après les quatre dernières années, quatre années au cours desquelles Donald Trump n'a cessé de critiquer ses partenaires européens dans presque tous les domaines.

"Beaucoup d'Européens aborderont ce renouveau des relations transatlantiques avec beaucoup de prudence en raison de leur expérience (passée)", a ainsi déclaré Julian Mueller-Kaler, chercheur au Conseil allemand des relations étrangères (DGAP), un organisme basé à Berlin.

M. Mueller-Kaler a souligné que la coopération transatlantique telle qu'elle existait à l'ère Obama était révolue, car nous ne sommes plus en 2008. Les rapports de force et la dynamique mondiale ont en effet changé. "L'important sera de trouver des réponses adaptées au monde dans lequel nous vivons, sans forcément revenir à une époque révolue", a-t-il affirmé.

Photo famille des dirigeants de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, le 14 juin à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est dans cette optique que les dirigeants se sont mis d'accord sur l'agenda "OTAN 2030", une initiative globale visant à faire en sorte que l'alliance reste prête à relever les défis de demain, indique un communiqué publié à l'issue du sommet.

En vertu de cet agenda, l'OTAN multipliera les consultations politiques, travaillera à améliorer la résilience des sociétés de l'alliance, renforcera la défense et la dissuasion, consolidera son avance technologique, et développera une nouvelle doctrine stratégique d'ici le sommet de 2022.

Les dirigeants de l'OTAN ont également pris un certain nombre de décisions relatives aux deux domaines d'opération les plus récents : l'espace et le cyberespace. Le bloc est notamment convenu d'une nouvelle politique de cyberdéfense, reconnaissant que le cyberespace est disputé en permanence, et que l'alliance devra disposer à tout moment de capacités techniques, d'une coordination politiques et d'une planification militaire permettant de "sécuriser nos systèmes".

Concernant la Russie, les dirigeants de l'OTAN se sont déclarés ouverts à un dialogue politique, tout en restant "lucides" sur les défis que cela poserait.

En ce qui concerne la Chine, les opinions et les intérêts des alliés européens sont cependant différents de ceux de Washington. Après le sommet, la chancelière allemande Angela Merkel a ainsi déclaré qu'il ne fallait pas accorder une importance exagérée à la décision de l'OTAN de décrire la Chine comme un "défi", dans la mesure où la Chine, comme la Russie, est également un partenaire dans certains domaines.

"De mon point de vue, il ne faut pas surestimer la Chine, même maintenant. Nous devons trouver un équilibre approprié", a indiqué Mme Merkel aux journalistes à Bruxelles.

Un porte-parole de l'ambassade de Chine au Royaume-Uni a quant à lui déclaré un peu plus tôt dans un communiqué : "L'époque où les décisions globales étaient dictées par un petit groupe de pays est révolue. Il n'y a qu'un seul système et qu'un seul ordre mondial, et ce sont le système international centré sur les Nations unies et l'ordre mondial basé sur le droit international, non le prétendu système et le prétendu ordre défendus par une poignée de pays".

Xinhua/VNA/CVN

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