L’arnica est une plante vivace, herbacée, aromatique, à souche à rhizomes, à tige rigide et velue, à feuilles elliptiques en forme d’oeuf, disposées en rosette basale, à fleurs jaune-orange.
L’arnica pousse dans les pâturages de l’Europe centrale, d’Amérique du Nord et en Sibérie, cultivé sur sol frais et calcaire, au soleil ou légèrement ombragé.
* Parties utilisées : Fleurs et rhizomes.
* Constituants connus :
Lactones sesquiterpéniques, flavonoides et l’huile essentielle renfermant elle même du thymol, du mucilage et des polysaccharides.
* Propriétés :
- Cicatrisant
- Stimulant du système nerveux
- Vomitif
* Usages médicinaux :
+ Usage interne pour favoriser la sécrétion biliaire et contre l’artériosclérose.
+ Usage externe pour traiter les ecchymoses, les hématomes, les foulures, les déchirures musculaires.
+ À utiliser avec précaution par voie interne car c’est un irritant des voies digestives qui provoque des étourdissements à haute dose.
+ Ne pas appliquer sur les plaies.
+ L’arnica est connue sous forme d’onguent et de compresses pour soulager les contusions, les entorses et les douleurs musculaires.
+ Son utilisation en décoction ou en teinture, parfois indiquée en cas d’angine ou de troubles cardiaques, doit être contrôlée par un médecin.
* Préparations et usages :
+ Décoction : 2 cuillerées à soupe pour 1 litre d’eau (compresses chaudes).
+ Teinture d’arnica : Ce remède peut se préparer chez soi mais doit être employé avec précaution car, mal dosé, il suscite parfois des inflammations cutanées.
La teinture d’arnica ne s’applique de toute façon jamais sur des peaux délicates, chez les enfants et près des yeux, de la bouche ou des organes génitaux. Dans une petite bouteille de verre teinté, faire macérer pendant 5 jours 10 g de fleurs d’arnica séchées, légèrement émiettées et 90 ml d’alcool éthylique à 70%. Durant cette période, il faut agiter le flacon au moins une fois par jour pour favoriser le passage des principes actifs dans l’alcool. Filtrer ensuite le liquide, en pressant bien les fleurs pour en extraire tout le suc, en conserver la préparation dans un flacon de verre teinté muni d’un bouchon hermétique.
Ce concentré s’utilise sur la peau, en diluant 20 g de teinture dans 25 g de glycérine et 55 ml d’alcool éthylique à 70%. La solution ainsi obtenue est répartie sur les mains puis étalée sur les zones douloureuses sans masser, en renouvelant l’opération pendant une dizaine de minutes minimum. Les applications se réalisent 3 ou 4 fois par jour mais doivent être suspendues si des irritations locales se manifestent.
DR Doàn Van Tân/CVN