>>Le pétrole à la hausse en Asie
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, le 18 février à Ryad. |
Dans une interview exclusive, Adel al-Jubeir a ajouté que les prix du brut, qui ont perdu 70% de leur valeur depuis la mi-2014, "seront déterminés par l'offre et la demande, et par les forces sur le marché".
Le royaume saoudien -qui, avec la Russie, sont les premiers producteurs de brut au monde- "va défendre sa part de marché, nous l'avions déjà dit", a-t-il souligné.
L'Arabie saoudite et la Russie avaient annoncé mardi 16 février, lors d'une réunion à Doha avec le Venezuela et le Qatar, leur accord pour geler, sous conditions, leur production pétrolière à leurs niveaux de janvier.
Les cours du pétrole étaient jeudi 18 février orientés à la hausse au lendemain de propos encourageants de l'Iran, qui a dit coopérer avec l'accord de Doha.
"Si les autres producteurs veulent limiter ou s'accordent à geler (...), cela peut avoir un impact sur le marché mais l'Arabie saoudite n'est pas prête à réduire sa production", a commenté M. Jubeir, réaffirmant la politique pétrolière suivie par Ryad depuis plus d'un an et demi.
C'est sous la pression de l'Arabie saoudite, chef de file de l'OPEP, que les pays du cartel ont décidé en novembre 2014 de ne pas réduire l'offre pour soutenir le marché. La surabondance de l'offre, recensée depuis la mi-2014, a provoqué une spirale de baisses des cours, qui ont atteint un plus bas en 13 ans.