Football
L'Angleterre se venge de l'Italie et se qualifie pour l'Euro-2024

L'Angleterre, portée par Harry Kane et Jude Bellingham, a composté son billet pour l'Euro-2024 en prenant au passage sa revanche mardi sur l'Italie (3-1), son bourreau lors de la dernière finale continentale à Wembley, et désormais en danger dans les qualifications.

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Harry Kane (N°9), grand artisan de la victoire de l'Angleterre sur l'Italie à Wembley, le 17 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

À Londres, les "Three Lions" ont surmonté l'ouverture du score rapide, et à contre-courant, des Azzurri pour offrir à leurs supporters une victoire convaincante et apaisante, deux ans après une cruelle défaite aux tirs au but.

"Nous avons été menés 1-0 et nous sommes restés calmes", a apprécié Kane au micro de Channel 4, satisfait d'obtenir la qualification si tôt. "Nous avons vu par le passé que ce n'est pas aussi facile que cela en a l'air".

Les Anglais ont montré du sang froid, de l'envie et une bonne dose de talent dans un stade plein à craquer, sous la houlette de leur capitaine et du jeune lieutenant Bellingham, déjà étincelant et au comportement de patron à 20 ans seulement.

Avec eux, l'Angleterre aura une bonne tête de favorite, l'été prochain en Allemagne, même si la concurrence s'annonce relevée avec la France, l'Espagne ou encore la Belgique, autres nations majeures ayant déjà validé leur ticket.

Les champions d'Europe italiens, absents des deux dernières Coupes du monde, pourraient à l'inverse de nouveau manquer un grand rendez-vous international. Ils sont troisièmes avec trois points de moins que l'Ukraine, qu'ils affrontent en clôture des qualifications le 20 novembre.

Jude Bellingham métronome de l'Angleterre contre l'Italie à Wembley, le 17 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Sans ses "Anglais" Sandro Tonali (Newcaslte) et Nicolo Zaniolo (Aston Villa), embourbés dans une affaire de paris sportifs illicites, l'Italie a créé la surprise après un quart d'heure sur sa première véritable offensive, initiée par Destiny Udogie, latéral gauche de Tottenham, et conclue de près par Gianluca Scamacca (15e, 0-1).

Bellingham partout

Le premier but international du N°9 de l'Atalanta, titulaire en l'absence de Ciro Immobile, a rendu fébrile une défense anglaise plutôt souveraine en qualifications, avec seulement trois buts encaissés. Les rares incursions italiennes, comme celle d'Udogie avant la mi-temps (45e+2), ont plongé Wembley en apnée.

Mais le joyau de la couronne, Jude Bellingham, s'est comporté en véritable patron pour remobiliser les troupes.

Le phénomène du Real Madrid, si brillant depuis son arrivée cet été en Espagne (dix buts en dix matches), a harangué la foule d'entrée, multiplié les initiatives et les dribbles, et obtenu le penalty de l'égalisation en provoquant une faute de Giovanni Di Lorenzo.

Le milieu de terrain s'est même permis de provoquer les supporters italiens, mimant des moulinets avec les bras, avant de laisser le soin au buteur maison, Harry Kane, de pousser son record national à 60 pions en 87 sélections.

Le but suivant porte aussi la patte de Bellingham, auteur d'un tacle défensif parfait sur Nicolo Barella puis d'une remontée de balle aussi puissante que soignée plein axe avant de servir Marcus Rashford (57e, 2-1).

Le "prince" Harry Kane a parachevé le festival (77e, 3-1) pour donner rendez-vous à sa terre d'accueil, l'Allemagne, où il sévit désormais avec le Bayern Munich.

"Nous avons eu les bonnes intentions, on a fait des bonnes choses, mais on a aussi fait des erreurs qui, contre une équipe comme l'Angleterre, coûtent cher", a constaté le sélectionneur italien Luciano Spalletti au micro de la chaîne de télévision Rai 1.

Son homologue anglais Gareth Southgate parvient lui à maintenir sa sélection dans le gotha mondial depuis la demi-finale de Coupe du monde atteinte en 2018, avec une finale d'Euro perdue aux tirs au but en 2021 et un quart de finale qui lui a échappé de peu face aux Bleus au Mondial-2022.

Et il possède un mélange générationnel qui pourrait virer au cocktail gagnant, enfin, entre la jeunesse de Phil Foden, Declan Rice et Bellingham, d'un côté, et les tauliers comme Kane, Kyle Walker, Harry Maguire et Jordan Henderson.

De quoi, peut-être, dépoussiérer l'été prochain un palmarès resté vierge depuis 1966.

AFP/VNA/CVN

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