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Enseigne Ikea. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Jeudi 25 mars, l'ancien "Monsieur sécurité" d'Ikea France, Jean-François Paris, avait décrit les "contrôles de masse" de salariés, dont des syndicalistes, mis en place par l'entreprise via des sociétés d'investigation privées qui, selon l'accusation, piochaient dans des fichiers policiers des données confidentielles comme les antécédents judiciaires, le train de vie ou le patrimoine des intéressés.
Mais s'il reconnaît l'existence du système, M. Paris ne compte pas en assumer seul la généralisation : il a maintes fois répété avoir suivi une consigne formulée en 2007 par l'ex-PDG Jean-Louis Baillot lors d'un repas à la cafétéria dans les locaux de la filiale dans les Yvelines. "C'est ridicule, grotesque. Vous imaginez (...) discuter d'un sujet aussi sensible, à côté de tous les collaborateurs ?", a réagi vendredi 26 mars à la barre M. Baillot, 67 ans. "Je ne sais même pas comment on peut dire des âneries pareilles", a poursuivi l'homme aux cheveux grisonnants, treillis noir et pull bleu marine.
"Jean-François Paris avait toute autonomie pour travailler, il n'avait pas à me rendre des comptes", insiste-t-il en rappelant qu'il n'était pas son supérieur hiérarchique direct.M. Paris "aurait pu prendre une telle initiative sans en avertir la hiérarchie ? Pendant dix ans ? ", demande la présidente. "Oui", répond sans hésiter l'ancien patron, sous les rires des parties civiles.
AFP/VNA/CVN