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"Aucun mea culpa" mais Macron évoque de "nouvelles mesures" face à la vague
Plus de 500 millions de doses de vaccin contre le COVID-19 administrées dans le monde, données au 26 mars. |
Dans certains pays européens, comme la Pologne et la Belgique, des nouvelles restrictions entrent en vigueur samedi face à la flambée des cas de coronavirus. De l'autre côté de l'Atlantique, l'Argentine met en place la suspension des vols avec le Brésil, le Chili et le Mexique pour parer à l'importation de nouveaux cas de COVID-19.
Face à l'inégalité de l'accès aux vaccins, l'OMS a annoncé avoir immédiatement besoin de 10 millions de doses destinées à aider 20 pays qui n'en ont pas, appelant la communauté internationale à offrir ces fioles. Alors que la vaccination a continué d'accélérer cette semaine dans le monde, 500 millions de doses ont déjà été administrées, dans au moins 164 pays ou territoires, selon un comptage de l'AFP vendredi 26 mars.
En tête du classement figurent Israël, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis. À l'autre bout de l'échelle, les débuts sont balbutiants pour de nombreux pays pauvres, qui ont commencé à vacciner grâce au mécanisme Covax, lancé notamment par l'OMS et l'Alliance du vaccin (Gavi).
La France crie au "chantage"
L'Union européenne, quant à elle, reste confrontée à des difficultés d'approvisionnement, et le ton monte entre Bruxelles et Londres. L'UE a menacé jeudi 25 mars de bloquer les exportations du vaccin d'AstraZeneca. La Commission européenne a en effet renforcé son mécanisme de contrôle des exportations pour les restreindre drastiquement vers les pays qui en produisent ou dont la population est déjà largement vaccinée.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prévenu: le laboratoire suédo-britannique, qui n'a livré aux Vingt-Sept que 30 des 120 millions de doses promises au 1er trimestre, "devra d'abord rattraper son retard" et honorer son contrat avant de pouvoir exporter hors du continent.
Une infirmière se prépare à administrer une dose du vaccin chinois CoronaVac contre le COVID-19, à Bogota, le 26 mars |
La France a accusé vendredi 26 mars le Royaume-Uni de se livrer à un "chantage" sur les livraisons de vaccin AstraZeneca parce qu'il a un "problème" de stocks pour l'administration de la deuxième dose aux Britanniques déjà vaccinés une fois.
"Politique d'influence par le vaccin"
Paris a aussi accusé la Russie et la Chine d'utiliser leurs vaccins comme outils de propagande. "La Chine, la Russie mènent une politique d'influence par le vaccin", a déclaré vendredi 26 mars le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Le président Emmanuel Macron avait déjà évoqué la veille, à l'issue d'un sommet européen virtuel, "une guerre mondiale d'un nouveau genre", et les "attaques" et "velléités de déstabilisation – russes, chinoises – d'influence par le vaccin".
La Russie a réfuté ces critiques. Se refusant à commenter les accusations de la France, l'Allemagne, elle, a réaffirmé être prête à utiliser le vaccin Spoutnik V afin de combattre la pandémie, à condition qu'il soit approuvé par l'Agence européenne des médicaments (EMA). De son côté, EMA a donné vendredi 26 mars son feu vert à une usine de production du vaccin AstraZeneca aux Pays-Bas. L'Agence a également autorisé le stockage du vaccin Pfizer/BioNTech à des températures de congélateur, plus élevées que celles jusqu'ici autorisées, ce qui facilitera sa distribution.
Concert de rock, étude clinique à Barcelone
La pandémie a fait au moins 2,756 millions de morts dans le monde depuis fin 2019, selon un comptage de l'AFP vendredi 26 mars. Les contaminations au coronavirus ont continué d'accélérer cette semaine, même si elles restent beaucoup moins nombreuses qu'en début d'année. Aux États-Unis, pays le plus touché avec 548.052 décès, le président Joe Biden a annoncé jeudi 25 mars doubler son objectif de vaccinations contre le COVID-19 pour les 100 premiers jours de son mandat, le portant à 200 millions.
Des patients atteints du COVID-19 dans un hôpital de campagne installé dans une salle de sport, à Santo Andre, dans l'État de Sao Paulo, au Brésil, le 26 mars |
Deuxième pays le plus touché, le Brésil, a enregistré vendredi 26 mars un nouveau record de morts du coronavirus en 24 heures, avec 3.650 décès. Dans un entretien publié vendredi 26 mars, l'ex-président brésilien Lula a estimé que l'actuel chef de l'État Jair Bolsonaro devrait "s'excuser" s'il "avait un peu de grandeur" pour sa gestion de la pandémie, "le plus gros génocide" de l'histoire du Brésil.
Lueur d'espoir cependant dans ce pays où l'épidémie semble hors de contrôle, l'institut Butantan de Sao Paulo a annoncé le développement d'un vaccin "100% brésilien". Quarante millions de doses sont prévues d'ici la fin de l'année avec les premières injections dès juillet.
L'Allemagne a classé la France entière, y compris les territoires d'outre-mer, comme zone à "haut risque" d'infection au COVID-19. Ce classement implique notamment des contrôles au moins aléatoires aux frontières, que la plupart des voyageurs en provenance de France observent une période de quarantaine à l'arrivée et disposent d'un test négatif de moins de 48 heures.
En revanche, Copenhague rouvre samedi 27 mars le parc d'attractions Tivoli, sur présentation obligatoire d'un test négatif au COVID-19. Et Barcelone va accueillir samedi en début de soirée un concert d'un groupe de rock avec 5.000 personnes masquées et testées mais sans distance de sécurité, dans le cadre d'une étude clinique.
AFP/VNA/CVN