>>COVID-19 : l'Iran commence à recruter des volontaires pour tester son vaccin
>>Suisse : début de la campagne de vaccination
Une infirmière prépare un vaccin Pfizer-BioNTech contre le COVID-19 dans un hôpital de Santiago (Chili), 24 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelques heures à peine après la réception des premières doses du vaccins Pfizer/BioNtech du géant pharmaceutique américain, le Mexique, le Chili et le Costa Rica ont entamé sans tarder leur campagne de vaccination.
"Je suis un peu nerveuse, mais très contente. C'est le plus beau cadeau qu'on pouvait recevoir en 2020 ! Cela va me donner plus de sécurité et de courage pour continuer la lutte contre l'ennemi invisible", a témoigné Maria Irene Ramirez, une infirmière mexicaine de 59 ans, au moment de recevoir l'injection à l'Hôpital général de Mexico.
C'est également un membre du personnel médical, une aide soignante de 46 ans, Zulema Riquelme, "très émue et nerveuse", qui a reçu jeudi 24 décembre la première dose du vaccin à Santiago, sous les yeux du président chilien Sebastian Piñera. "Vous incarnez l'espérance de tous", a salué le chef de l'État.
L'Argentine, le deuxième pays à avoir homologué le vaccin russe Spoutnik V après le Bélarus, a pour sa part reçu 300.000 premières doses du vaccin en provenance de Moscou et devrait commencer la vaccination dès la semaine prochaine.
Aux États-Unis, pays ayant le plus de morts (plus de 326.000) et de contaminés (plus de 18,4 millions) au monde, le président Donald Trump a loué les "millions de doses" en cours de distribution "d'un vaccin sûr et efficace qui va sauver des millions et des millions de vies". "Un vrai miracle de Noël", a ajouté ce sceptique des mesures de précaution sanitaire.
Variant plus contagieux
Si la pandémie provoquée par le coronavirus, qui a fait au moins 1,73 million de morts, a décéléré cette semaine en Amérique du Nord et en Asie, elle a continué à prendre de l'ampleur en Amérique latine, en Afrique et en Europe.
Le Royaume-Uni, où une nouvelle souche du Sars-Cov-2 a été détectée, est le pays où l'épidémie accélère le plus (+61%), parmi ceux ayant enregistré plus de 1.000 cas quotidiens au cours des sept derniers jours.
Une étude mise en ligne jeudi 24 décembre, mais pas encore parue dans une revue scientifique, a confirmé que ce nouveau variant du virus était "50% à 74%" plus contagieux que les souches jusque-là en circulation.
De quoi susciter l'inquiétude, d'autant qu'il a pour la première fois été repéré en Allemagne, chez une femme arrivée en avion de Londres.
Selon les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), à l'origine de l'étude, si des mesures encore plus restrictives ne sont pas prises, "le nombre des hospitalisations et des morts dues au COVID-19 atteindra des niveaux plus élevés en 2021 que ceux observés en 2020".
Ils préconisent notamment que la campagne de vaccination "s'accélère sensiblement" pour réduire le bilan sanitaire.
Au moins 10.000 routiers bloqués
Des véhicules de transport de marchandises font la queue près de l'entrée du port de Douvres, sur la côte sud-est de l'Angleterre, le 24 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au Royaume-Uni, le port de Douvres sort lentement de l'isolement après deux jours d'interruption. Le trafic avec la France ne reprend qu'au compte-gouttes et il faudra "quelques jours", a prévenu Londres, pour décongestionner la zone.
Des milliers de routiers sont ainsi contraints de passer la veille de Noël dans des conditions spartiates. Et sans savoir quand ils pourront repartir, car obligés de présenter un test négatif au COVID-19 pour pouvoir embarquer vers le continent.
La décision de la France d'imposer des restrictions au Royaume-Uni a été critiquée par Bruxelles jeudi 24 décembre, la commissaire européenne chargée du Transport estimant que 10.000 camionneurs européens avaient des difficultés pour revenir sur le continent.
Les liaisons ferroviaires et maritimes entre le Royaume-Uni et la France continueront d'être assurées pendant Noël, a toutefois assuré le ministre britannique des Transports.
Mais le Royaume-Uni n'en a pas fini avec les restrictions. Le Brésil a annoncé jeudi 24 décembre suspendre tous les vols en provenance de ce pays.
Le président français Emmanuel Macron, atteint du COVID-19, ne présente plus de symptômes et peut, quant à lui, sortir de l'isolement de sept jours auquel il avait été contraint.
"Tolérance satisfaisante"
Alors que la campagne de vaccination doit s'ouvrir dimanche 27 décembre dans l'Union européenne, l'Italie, l'Autriche et l'Irlande se reconfinent à l'occasion des fêtes de fin d'année.
Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 24 décembre à 11h00 GMT. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pays le plus touché d'Europe (70.000 morts), l'Italie est entrée dans une nouvelle phase de restrictions jusqu'au 6 janvier, avec des déplacements limités, même si les visites familiales sont tolérées les jours de fêtes.
Les rues de Rome n’ont toutefois pas été désertées, des habitants effectuant leurs derniers achats pour le repas de Noël.
Un troisième confinement démarre aussi en Irlande, confrontée à une croissance "extraordinaire" des cas de coronavirus, ainsi qu'en Autriche, même si Vienne a autorisé l'ouverture de ses plus de 400 stations de ski du pays.
En France, la Haute autorité de santé (HAS) a donné son feu vert à l'utilisation du vaccin Pfizer/BioNTech "du fait de son efficacité et de son profil de tolérance satisfaisant", dernier sésame réglementaire pour le lancement de la campagne vaccinale dimanche 27 décembre.
En Israël, les autorités ont annoncé un troisième confinement général d'au moins deux semaines, à compter de dimanche 20 décembre, pour juguler une hausse des contaminations au coronavirus, quelques jours après les premières vaccinations.
En l'absence d'un confinement généralisé malgré une deuxième vague qui la frappe, la Russie, le 4e pays le plus endeuillé avec plus de 53.000 morts, a pour sa part enregistré des records de nouvelles contaminations (29.935) et de morts (635) au cours des dernières 24h.
La pandémie a fait au moins 1.731.936 morts et contaminé plus de 78,6 millions de personnes dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP jeudi 24 décembre.