>>Merkel dans la dernière ligne droite pour sortir de l'imbroglio allemand
>>Angela Merkel veut aller vite pour former un gouvernement
La chancelière Angela Merkel lors d'une conférence de presse sur les négociations pour former le gouvernement à Berlin, en Allemagne, le 12 janvier. |
Les deux camps ont décidé dans la soirée d'ajourner leurs tractations et de les reprendre mardi 6 février, date-butoir fixée pour parvenir à un compromis global, ou constater leur échec. Une issue qui plongerait la première économie européenne dans une crise politique sans précédent.
"Nous avons absolument besoin de la journée de demain" mardi 6 février, a déclaré un des négociateurs du parti démocrate-chrétien (CDU) de la chancelière, Daniel Günther.
"Je reste optimiste sur le fait que, à tout le moins mardi (6 février), nous y arriverons", a-t-il ajouté. Une proche d'Angela Merkel, Julia Klöckner, a, elle, tablé sur une conclusion des pourparlers dans la nuit de mardi 30 janvier à mercredi 31 janvier.
Les démocrates-chrétiens de la chancelière négocient depuis début janvier dans la douleur avec les sociaux-démocrates sur une nouvelle coalition entre eux.
Les élections législatives de septembre, marquées par un repli des partis traditionnels et une percée de l'extrême droite, n'ont pas permis de dégager une majorité claire à la chambre des députés.
Accord sur l'Europe
À tout le moins, la stratégie européenne fait désormais consensus après des mois d'atermoiements de l'Allemagne sur ces questions à la suite des propositions du chef de l'Etat français Emmanuel Macron en septembre.
"Nous avons achevé les discussions sur l'Europe et (...) nous sommes prêts à faire avancer l'Europe ensemble", a déclaré le président du SPD, Martin Schulz.
M. Schulz a assuré qu'un compromis avait été scellé "pour un budget d'investissement pour la zone euro", une proposition de M. Macron.
Le président du SPD a même proclamé "la fin du diktat des économies" budgétaires en Europe. Reste à voir ce que le contrat de coalition allemand dira précisément sur le sujet, si un accord est bien scellé.
M. Schulz a aussi évoqué un accord sur une "imposition juste" des "géants de l'internet Google, Apple, Facebook et Amazon en Europe".
Mais d'autres sujets chers au SPD continuent de poser problème : la réforme du système d'assurance santé pour réduire les inégalités entre assurés publics et privés, et l'encadrement strict des contrats de travail à durée déterminée. Sur ces points, les négociations restent compliquées.