L'AIEA en Iran pour une visite qualifiée de "test" par Téhéran

Une délégation de l'AIEA a entamé le 29 janvier une visite "test" de trois jours en Iran pour tenter d'éclaircir les zones d'ombre du programme nucléaire iranien.

Le chef des inspecteurs de l'AIEA, le Belge Herman Nackaerts, à l'aéroport de Vienne, le 28 janvier.

L'AIEA espère que cette visite permettra de "résoudre toutes les questions en suspens avec l'Iran", a déclaré le chef des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, le Belge Herman Nackaerts, avant son départ.

L'Iran, qui dénonce systématiquement depuis des années les rapports selon lui "biaisés" et "politisés" de l'agence onusienne à son propos, a prévenu de son côté le 29 janvier que cette visite constituait un "test pour l'AIEA". "Nous attendons que l'Agence corrige son attitude et fasse un travail technique, ce qui pourra ouvrir la voie à plus de coopération", a déclaré le président du parlement, Ali Larijani. "Mais si elle dévie et se transforme en instrument (NDLR : politique des Occidentaux) alors l'Iran devra réfléchir" à ses relations avec l'AIEA, qui supervise la plupart des sites nucléaires iraniens dans le cadre du Traité de non prolifération, a-t-il prévenu.

Le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi, en déplacement à Addiss Abeba, a assuré qu'il n'y avait rien de suspect dans les activités nucléaires de Téhéran. "Je suis plein d'espoir et très optimiste pour ce déplacement d'une haute délégation de l'AIEA en Iran", a-t-il déclaré niant catégoriquement que l'Iran soit en train de développer un arsenal nucléaire et ajoutant que son pays n'a "rien à cacher". "Depuis le tout début nous avons indiqué explicitement, énoncé explicitement, que l'Iran n'est pas et n'a jamais été à la recherche d'armes nucléaires", a-t-il avancé.

Visite du site de Fordo

L'agence officielle IRNA a indiqué que les inspecteurs visiteraient "probablement le site de Fordo" (Sud-Ouest), où se trouve la deuxième usine d'enrichissement d'uranium du pays. M. Salehi a réaffirmé que Téhéran allait répondre "dans les prochains jours" à une lettre envoyée en octobre dernier par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton pour proposer à Téhéran de reprendre des négociations "sérieuses" avec les grandes puissances sur son dossier nucléaire.

Les principaux dirigeants iraniens ont affirmé ces dernières semaines vouloir reprendre les discussions, qui sont restées dans l'impasse en janvier à Istanbul. Par ailleurs, le parlement iranien a indiqué qu'il n'allait finalement pas discuter le 29 janvier d'une éventuelle interdiction de la vente de pétrole à l'Europe, comme cela était prévu, en réponse à l'embargo décidé par l'Union européenne contre Téhéran. Mais le ministre du Pétrole a affirmé que les exportations vers "certains" pays pourraient "bientôt" cesser.

 

AFP/VNA/CVN

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