Lady Antebellum, un trio originaire de Nashville (Tennessee), est reparti du Staples Center avec cinq prix : meilleur disque "single", meilleure chanson, meilleur groupe de country, meilleure chanson country et meilleur album country pour Need you know.
Le groupe, formé en 2006, rassemble Charles Kelly, Dave Haywood et Hillary Scott, et a deux albums à son actif, Lady Antebellum et Need you now. Il a terrassé le grand favori de la soirée, le rappeur Eminem, qui concourait dans dix catégories mais qui a dû se contenter de deux trophées : meilleur album de rap pour Recovery et meilleure interprétation solo pour le titre Not afraid.
L'autre grand perdant de la soirée est le Canadien Justin Bieber, protégé du chanteur Usher et chouchou des adolescentes, à qui les augures promettaient le Grammy de la révélation de l'année, qui lui a finalement été soufflé par la contrebassiste et chanteuse américaine de jazz Esperanza Spalding, 26 ans. C'est la première fois depuis 35 ans qu'une artiste de jazz est distinguée dans la catégorie révélation de l'année.
Le Canada a cependant repris des couleurs en fin de soirée, avec le Grammy du meilleur album - le plus prestigieux de la soirée- remis à The Suburbs du groupe de rock indépendant Arcade Fire, originaire de Montréal.
Bruno Mars, originaire d'Hawaï, nommé dans sept catégories, a lui aussi été balayé par la tornade Lady Antebellum, et n'est reparti qu'avec le trophée de la meilleure interprétation pop masculine pour son tube Just the way you are.
Lady Gaga a pour sa part confirmé sa cote d'amour auprès du public et de l'Academy des Grammys, en remportant trois trophées : meilleure interprétation pop féminine pour Bad Romance, meilleur album vocal pop (The Fame monster) et meilleure clip vidéo de forme courte (Bad Romance).
L'excentrique chanteuse, venue chercher le prix du meilleur album pop avec des prothèses de cornes sur le front et une sorte de coque en plastique sur les bras, a par ailleurs interprété en direct son nouveau single, Born this way.
Le rappeur Jay-Z, avec trois récompenses, fait partie de ceux qui ont sorti leur épingle du jeu, au cours d'une cérémonie-marathon qui a récompensé 109 catégories, et dont seule la dernière partie était retransmise à la télévision.
Le meilleur album de rock est allé à Muse pour The Resistance, Rihanna a conquis le Grammy du titre dance avec Only Girl (in the world) et les Britanniques de La Roux sont repartis avec le trophée du disque électronique.
En électro, le DJ français David Guetta a remporté pour la deuxième année consécutive, avec Afrojack, le prix du meilleur remix de l'année pour sa relecture du titre Revolver de Madonna. En 2010, il avait été distingué pour le titre When love takes over.
Les deux autres Français à concourir cette année, le DJ Bob Sinclar et le compositeur et chef d'orchestre Pierre Boulez, ont en revanche dû s'incliner.
La cérémonie télévisée avait commencé avec un hommage en musique à la reine de la soul Aretha Franklin, qui a remercié dans un message préenregistré ses fans pour leur soutien "pendant son hospitalisation". Les proches de la chanteuse ont affirmé à la presse qu'elle luttait contre un cancer.
Les "Oscars" de la musique populaire américaine a compté avec la participation d'autres "légendes", parmi lesquelles Bob Dylan, Barbra Streisand et Mick Jagger, qui chantait aux Grammys pour la première fois.
Les vainqueurs des Grammy Awards 2011
AFP/VNA/CVN
15/2/2011
- Disque "single" de l'année (remis aux producteurs) : Need You Now, Lady Antebellum.
- Album de l'année : The Suburbs, Arcade Fire
- Chanson de l'année (remise aux auteurs) : Need you now, Dave Haywood, Josh Kear, Charles Kelley et Hillary Scottt
- Révélation de l'année : Esperanza Spalding
- Meilleure interprétation vocale féminine pop : Bad Romance, Lady Gaga
- Meilleure interprétation vocale masculine pop : Just the way You Are, Bruno Mars
- Meilleur album vocal pop : The Fame monster, Lady Gaga