La Suisse n'adhère pas au plan européen de répartition des migrants

La ministre suisse de la justice, Karin Keller-Sutter, a affirmé mardi 8 octobre que la Suisse qui s'est toujours montrée solidaire en matière migratoire avec ses voisins européens n'adhère pas au plan de répartition des migrants débarqués dans les ports italiens et maltais.

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La ministre suisse de la justice, Karin Keller-Sutter.

La ministre suisse de la justice, Karin Keller-Sutter qui "a participé à la réunion des ministres de la Justice et de l’Intérieur des États Schengen, tenue à Luxembourg, y a pointé le scepticisme de la Suisse à l’égard du mécanisme temporaire pour la répartition des personnes interceptées en Méditerranée dont ont discuté les membres du Conseil", indique un communiqué du département fédéral de justice et police.Les ministres réunis à Luxembourg ont examiné le plan sur lequel se sont entendus l'Allemagne, la France, l'Italie et Malte en septembre dernier à Malte en vue d'instaurer un mécanisme temporaire volontaire de répartition des personnes interceptées en Méditerranée centrale.

"La Suisse est favorable à cet appel à la solidarité envers les États riverains de la Méditerranée. Elle a elle-même fait preuve de sa solidarité à plusieurs reprises par le passé et continuera de le faire", rappelle le communiqué.

Mme Keller-Sutter, citée par le communiqué, a évoqué en particulier le soutien au Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO) dans divers lieux d'intervention aux frontières extérieures de l'espace Schengen et l'accueil volontaire de 1.500 réfugiés à partir de la Grèce et de l'Italie dans le cadre du programme mis en œuvre par l'UE en 2015.

Elle a, en outre, rappelé la décision prise par la Suisse en mai de cette année d'accueillir, pendant les deux prochaines années, un contingent annuel de 800 réfugiés reconnus par le HRC se trouvant dans une situation précaire dans des pays de premier accueil.

Mme Keller-Sutter a déclaré, par ailleurs, que "des solutions ponctuelles comme le mécanisme de répartition discuté actuellement n'étaient pas une réponse appropriée et qu'elles pourraient même empêcher l'adoption de solutions pérennes".

"La position de la Suisse à cet égard n'a pas changé ces dernières années : elle reste d'avis qu'une réforme en profondeur du système Dublin est indispensable", a déclaré la ministre de la justice qui a "appelé une nouvelle fois ses homologues, au nom de la Suisse, à se concentrer sur cette réforme pour parvenir à des solutions durables".

La Suisse, a-t-elle affirmé, "est favorable à l'instauration, dans le cadre de la réforme prévue de Dublin, d'une clé de répartition pour soulager les États particulièrement sollicités dans des situations de crise".

En revanche, "un mécanisme temporaire pour la répartition des personnes secourues en mer éveillerait de faux espoirs et créerait de fausses incitations, notamment parce qu'il concernerait aussi des personnes dont la demande d'asile n'a aucune chance d'aboutir", a estimé la ministre.

APS/VNA/CVN

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