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Un homme masqué passe devant une affiche de supermarché à Barcelone, le 1er octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La capitale française et sa proche banlieue pourraient se voir imposer de nouvelles restrictions si la progression de l'épidémie s'y confirme, a déclaré jeudi 1er octobre le ministre français de la Santé, Olivier Véran.
Un tel classement "supposera que les habitants de Paris et de la petite couronne réduisent temporairement leurs interactions sociales de manière drastique, en tout cas plus importante que ce qu'ils font déjà : plus de fêtes de famille, plus de soirées, fermeture totale des bars", a-t-il indiqué.
Le ministre a également relevé une "dégradation" de la situation dans "cinq métropoles, Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Étienne", où "l'évolution des derniers jours reste très préoccupante".
La barre des 32.000 morts a été dépassée jeudi 1er octobre en France.
"Si les mesures (de restrictions déjà prises) ne produisent pas suffisamment d'effet, nous pourrions être conduit à les placer en zone d'alerte maximale la semaine prochaine", a prévenu le ministre.
Bouclage par décret
Pour Madrid, c'est déjà fait. Un décret du ministère espagnol de la Santé publié jeudi 1er octobre étend à toute la capitale les mesures déjà en vigueur depuis une semaine dans les zones de la région les plus touchées par le virus et interdit aux habitants de Madrid d'entrer ou de sortir de la ville sauf notamment pour aller travailler, chez le médecin ou emmener les enfants à l'école.
Il ne s'agit donc pas d'un confinement strict comme l'Espagne a pu le connaître au printemps.
Cette annonce, qui intervient après un bras de fer de deux semaines entre le gouvernement central de gauche et l'exécutif régional madrilène de droite, a été immédiatement rejetée par ce dernier.
Mais malgré le refus de Madrid et d'autres régions, ces mesures sont obligatoires dans les 48 heures selon le décret.
En Grande-Bretagne, de nouvelles restrictions ont été décrétées à Liverpool : dans cette région de 1,5 million d'habitants, les rencontres entre différents foyers seront interdites en intérieur. Il est recommandé de ne pas assister à des événements sportifs ni de se rendre dans les maisons de retraite ou d'entreprendre des déplacements non essentiels.
De telles restrictions étaient déjà entrées en vigueur mercredi 30 septembre dans une partie du Nord-Est de l'Angleterre. Elles s'ajoutent à celles déjà valables pour l'ensemble du pays, qui stipulent que les pubs, restaurants et bars doivent fermer à 22h00 et que les réunions sont limitées à six personnes, en intérieur comme en extérieur
Liste étendue
Des membres de la Garde royale espagnole portant des masques dans le centre-ville de Madrid, en Espagne, le mercredi 30 septembre. |
Photo : AP/VNA/CVN |
Comme conséquence de la dégradation des indicateurs, l'Allemagne a étendu sa liste de régions à risque à la Belgique voisine, l'Islande et des régions en Europe, en couvrant désormais presque toute la France.
La Belgique, l'un des pays européens les plus endeuillés par la pandémie de coronavirus, a franchi la barre des 10.000 morts mercredi 30 septembre, le jour même où les autorités présentaient leur application mobile de traçage des contacts.
Depuis lundi 28 septembre, bars et cafés de Bruxelles ferment leurs portes dès 23h00, dans le cadre de nouvelles mesures restrictives face à la recrudescence de cas de COVID-19.
La pandémie a fait au moins 1.018.634 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP. Plus de 34 millions de cas d'infection ont été diagnostiqués.
Les États-Unis sont le pays le plus touché, tant en nombre de morts (206.959) que de cas (7.233.946). Suivent le Brésil (143.952 morts), l'Inde (98.678), le Mexique (77.646) et le Royaume-Uni (42.143).
Toutefois, dans certains pays, l'heure est à l'assouplissement.
Tous les voyageurs africains peuvent ainsi de nouveau voyager en Afrique du Sud, ainsi que ceux venant de pays jugés à risque "faible ou moyen" en termes d'infections au nouveau coronavirus.
À La Havane, le couvre-feu nocturne en vigueur depuis un mois a été levé et l'activité va pouvoir être relancée, sans recevoir pour le moment de touristes étrangers.
Aux États-Unis, les discussions ont repris mercredi 30 septembre à Washington entre démocrates et républicains, après des mois d'invectives, sur un nouveau plan d'aide économique destiné à soulager les ménages et les entreprises affectés par la pandémie.
Dans le monde du sport, l'UEFA a autorisé le retour immédiat du public en compétitions européennes de football, dont la Ligue des champions, dans une limite de 30% des sièges, sans autoriser toutefois le déplacement de supporteurs visiteurs.