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Environ 25.000 volontaires français sont invités à tester de potentiels vaccins contre le COVID-19. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les volontaires, qui doivent avoir 18 ans ou plus, sont invités à remplir un questionnaire de santé sur le site www.covireivac.fr, qui permettra ensuite aux chercheurs de les sélectionner selon les besoins des essais envisagés.
Pilotée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la plate-forme Covireivac s'appuie sur 24 centres d'investigation clinique (CIC) de centres hospitalo-universitaires (CHU), en lien avec le Collège national des généralistes enseignants.
"Dans les semaines et mois qui viennent, on va solliciter les inscrits", a indiqué le Dr Odile Launay, infectiologue à hôpital Cochin à Paris (AP-HP) et coordinatrice de Covireivac lors d'une conférence en ligne. Elle n'a pas détaillé quels vaccins seront testés.
La plateforme - un "guichet unique pour la France" - est dimensionnée pour mener jusqu'à cinq essais de phase 2 (choix de la dose et du calendrier des injections sur 50 à 500 personnes), et trois essais de phase 3, qui réclament plusieurs milliers de personnes pour évaluer si le vaccin est sûr et protège du COVID-19, a-t-elle précisé.
Un appel d'une telle ampleur, avec la création d'une plate-forme dédiée, est sans précédent en France.
Peu représentés ou absentes des essais vaccinaux, les personnes de 65 ans ou plus, principales victimes de la maladie, et celles qui ont des facteurs de risque (diabète, obésité, maladies pulmonaires, hypertension artérielle, insuffisance rénale) sont appelées à participer.
Il s'agit notamment de mener un essai clinique de phase 2 permettant de comparer la réponse à un candidat vaccin de personnes âgées, qui peuvent avoir un système immunitaire affaibli, à celles d'un groupe de gens plus jeunes. Un moyen d'évaluer si le vaccin a des chances de protéger les plus fragiles.
Pour l'instant, il n'y a qu'un essai de phase 1 (première administration sur un nombre limité d'individus sains, de 10 à 100) en cours en France, celui de l'Institut Pasteur.
Des essais de phase 3 sont en cours à l'étranger, mais aucun en France où la circulation du virus n'était pas suffisante jusqu'alors. Pour évaluer l'efficacité, "les régions choisies seront celles où le virus circule le plus comme par exemple l'Île-de-France, la région lyonnaise et l'Est", avance le Dr Launay. Dans le cadre des essais de phase 3, dont le financement est assuré par des industriels, les participants recevront une ou deux doses soit du candidat vaccin soit du placebo.
AFP/VNA/CVN