La Seine, star des Jeux olympiques de 2024

Le perchiste Armand Duplantis, la sprinteuse Elaine Thompson-Herah, le basketteur Victor Wembanyama ? Plus qu'un sportif, la véritable star des Jeux olympiques pourrait être la Seine, entre une cérémonie d'ouverture inédite, des épreuves dans le fleuve et la promesse de s'y baigner dès 2025.

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Les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024, seront le plus grand événement jamais organisé en France.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un défilé inédit et monumental

Les responsables du gouvernement, de la police, du Comité d'organisation (Cojo) et de la mairie de Paris ne comptent plus les heures de réunion à son sujet : la cérémonie d'ouverture prévue le 26 juillet 2024 à 20h24 donne le tournis aux organisateurs.

Ce soir-là, les quelque 10.000 athlètes des JO doivent défiler sur une centaine de bateaux en plein coeur de Paris, entre le pont d'Austerlitz et celui d'Iéna.

Notre-Dame, le Pont Neuf, le Louvre, le Musée d'Orsay, le Grand Palais, la Tour Eiffel... Le parcours de 6 km a un "potentiel dingue", a salué le président du comité d'organisation, Tony Estanguet, lundi 17 juillet après une mini-répétition technique.

La sécurisation de cette gigantesque fête en plein air, sur un fleuve, en présence de sportifs et de chefs d'État du monde entier, sous les yeux de plus ou moins 500.000 spectateurs, constitue un véritable casse-tête.

Si les autorités se donnent autant de mal, c'est que cette cérémonie doit marquer durablement les esprits, comme Londres avait su le faire en 2012. Pour le préfet de région Marc Guillaume, "on se souviendra de ça : le monde entier va voir ces bateaux circuler sur la Seine".

Et le représentant de l'État de souligner l'aspect monumental de cette présentation inédite des athlètes hors du stade olympique. "Par rapport à un stade bunkerisé, on va pouvoir montrer tout Paris, son histoire, son patrimoine, tout ce dont on est fier", souligne le représentant de l'État.

Départ à l'heure pour l'eau libre ?

La Seine reviendra au premier plan quelques jours plus tard lors des épreuves de triathlon (30, 31 juillet et 5 août) et de natation en eau libre sur 10 km (8 et 9 août) qui se dérouleront dans son lit, au départ du pont Alexandre-III.

Pour éliminer la pollution d'un fleuve interdit à la baignade depuis un siècle pile (1923), l'État et les collectivités locales ont dépensé depuis 2016 environ 1,4 milliard d'euros.

Correction des évacuations de maisons et péniches, modernisation des usines d'épuration, construction de bassins de stockage et de stations d'assainissement... De lourds chantiers sont menés dans l'agglomération parisienne afin, notamment, d'éviter que l'eau de pluie ne vienne entraîner les eaux usées dans le fleuve.

Pour autant, le risque qu'un orage, en faisant déborder les égouts, ne vienne perturber le calendrier des épreuves n'est pas nul.

"Si une immense pluie survient avant les épreuves, il faudra qu'on les décale", reconnaît le préfet de région Marc Guillaume. Dans ce cas, les organisateurs auront "deux-trois jours de marge", indique Pierre Rabadan, adjoint aux JO et à la Seine de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

"S'il pleut une semaine des torrents, ce sera compliqué", reconnaît l'élu pour qui les relevés de l'été 2022 - "avant tous les travaux en cours" - étaient satisfaisants à 92% pour autoriser la baignade.

Promesse de baignade dès 2025

Imprégnez-vous de Paris depuis le fleuve lors d'une croisière sur la Seine à bord d'un bateau touristique.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce travail collectif doit aboutir, après les JO, à l'ouverture de sites de baignade sur la Seine et son affluent la Marne, part de "l'héritage" promis de ces JO.

La maire de Paris a déjà annoncé ceux de la capitale, au nombre de trois, qui ouvriront dès 2025... si les autorités sanitaires le permettent.

Pour cela, "il faut atteindre la qualité minimale au sens de la directive européenne" de 2006, qui fixe des seuils de quantité de deux bactéries fécales, Escherichia coli et les entérocoques intestinaux, rappelle le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap).

La présence d'E.coli a été divisée par 20 en 30 ans, et celle d'ammonium par 10, souligne le Siaap.

"En septembre 2020, seulement 2% de la dépollution possible était atteinte. Cet été, ce sera plus de 60%, et nous viserons 75% l'été prochain", souligne le préfet Marc Guillaume, faisant sienne la promesse non tenue par l'ancien maire et chef d'État Jacques Chirac : "Nous, on se baignera dans la Seine".

Anne Hidalgo a promis de le faire pendant l'année olympique.

AFP/VNA/CVN

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