Auparavant, elle s'est entretenue avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad pour discuter "du processus de paix et du développement économique", selon un porte-parole américain.
La chef de la diplomatie américaine a également visité une école d'enfants palestiniens apprenant la langue anglaise et annoncé que les États-Unis allaient augmenter leur aide aux bourses scolaires destinées aux étudiants palestiniens.
Effectuant sa première visite au Proche-Orient depuis l'entrée en fonction de la nouvelle administration du président Barack Obama en janvier, elle a dit soutenir la création d'un État palestinien, seule solution selon elle à un règlement durable du conflit avec Israël. "Au final, oeuvrer à une solution à 2 États est inévitable", a-t-elle souligné mardi lors de ses entretiens à Jérusalem.
"Le premier pas dès à présent, sans attendre un nouveau gouvernement (israélien), est un cessez-le-feu durable" à Gaza, a-t elle ajouté, appelant le mouvement islamiste palestinien Hamas, un rival du Fatah qui contrôle la bande de Gaza, à cesser "de tirer des roquettes" sur Israël. "Il ne fait aucun doute que les déclarations de Mme Clinton constituent un excellent début et adressent un message au futur gouvernement israélien signifiant que l'administration américaine est engagée" à poursuivre le processus de paix, a dit le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina.
"Tout gouvernement israélien qui sera formé doit accepter la solution de 2 États (israélien et palestinien), tous les accords signés, et cesser la colonisation", a affirmé l'un des négociateurs palestiniens Saëb Erakat, énumérant les demandes qui seront présentées à Mme Clinton.
L'Autorité palestinienne demandera également l'ouverture des points de passage de la bande de Gaza pour permettre l'entrée des matériaux nécessaires à la reconstruction de ce territoire palestinien dévasté par une offensive militaire israélienne qui a fait plus de 1.300 morts palestiniens du 27 décembre au 18 janvier.
Mme Clinton a elle-même demandé à Israël d'ouvrir davantage Gaza au passage de l'aide humanitaire.
D'ailleurs, l'Iran a tenu hier une conférence internationale sur le soutien aux Palestiniens, appelant à juger les dirigeants israéliens pour les dernières frappes de grande ampleur sur la bande de Gaza. La conférence réunit, pendant 2 jours, 80 délégations, dont des responsables gouvernementaux, des parlementaires, des juristes et des activistes des droits humains. Des responsables des principaux groupes palestiniens, dont le Hamas, le Fatah et le Jihad islamique, sont présents à la conférence.
AFP/VNA/CVN