>>Syrie: l'EI désormais acculé sur un peu plus d'un kilomètre carré
Des femmes et enfants qui ont fui les combats contre le groupe État Islamique près de Baghouz, le 14 février en Syrie. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Avec l'aide de la Russie, le gouvernement syrien a décidé d'ouvrir deux couloirs humanitaires à la frontière d'une zone de 55km occupée par les États-Unis dans les camps de Jleb et Jabal al-Ghurab, où les réfugiés syriens peuvent librement, en toute sécurité, quitter la zone par les points de contrôle correspondants", a déclaré le ministère dans un communiqué.
Les points de contrôle fonctionneront 24 heures sur 24 pour accepter, distribuer et fournir l'assistance nécessaire aux personnes déplacées à l'intérieur du pays et quittant le camp de Rukban, à compter du 19 février à 19 heures, précise le communiqué.
Des bureaux spécifiques installés aux points de contrôle seront chargés de fournir de la nourriture, des soins médicaux, des loisirs, des documents de formalités administratives, des vêtements et du matériel, ainsi que d'envoyer les réfugiés vers leurs lieux de résidence, selon le document.
La sécurité aux points de contrôle sera assurée par les forces de l'ordre syriennes en coopération avec la police militaire des forces armées russes, indique le communiqué.
"Nous appelons les structures des Nations unies, y compris la société du Croissant-Rouge arabe syrien (SARC), à participer directement à cette opération humanitaire, et les partenaires américains à faire preuve de bonne volonté dans l'intérêt du peuple syrien en détresse", souligne le communiqué.
Selon les médias, entre 40.000 et 50.000 personnes vivent actuellement dans le camp de Rukban.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés a annoncé vendredi 15 février qu'elle avait participé à l'une des missions humanitaires les plus importantes et les plus complexes des Nations unies et de la SARC au cours des huit dernières années de la crise syrienne, fournissant 100 camions de secours aux personnes bloquées dans le camp de Rukban.
Le gouvernement syrien a pour sa part récemment accusé la présence américaine dans la région voisine de Tanf d'avoir entravé la fourniture de l'aide au camp.