Discussions entre Pompeo et Mogherini dans un contexte de divergences sur l'Iran

Le département d'État américain a annoncé vendredi 15 février que le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait rencontré la responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Federica Mogherini à Bruxelles, et discuté de la coopération américano-européenne dans divers domaines.

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Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et la responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Federica Mogherini le 15 février à Bruxelles.
Photo: Reuters/VNA/CVN

M. Pompeo et son homologue de l'Union européenne ont discuté de toute une série de questions, dont la situation au Venezuela, le conflit en Syrie, le prochain sommet entre les États-Unis et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à Hanoï, a annoncé le département d'État.

Selon une déclaration publiée par l'Union européenne, les deux principaux diplomates ont également évoqué le soutien des États-Unis au dialogue entre la Serbie et le Kosovo et leur coopération dans les Balkans occidentaux, notamment après l'entrée en vigueur de l'accord de Prespa mardi 12 février, qui a réglé le long différend entre la Grèce et la Macédoine sur le nom constitutionnel de cette dernière.

L'Iran a toutefois été absent des deux déclarations, témoignant des divergences qui séparent les deux parties. Les États-Unis et la Pologne ont co-organisé une conférence à Varsovie, en Pologne, les 13 et 14 février, dans le but de rassembler un soutien international lors de la réunion pour isoler Téhéran.

Jeudi 14 février, le vice-président américain Mike Pence a accusé les principaux pays européens de saper les sanctions américaines contre l'Iran, affirmant que des sanctions plus sévères contre la République islamique étaient possibles.

"Malheureusement, certains de nos principaux partenaires européens n'ont pas été aussi coopératifs", s'est plaint M. Pence. "En fait, ils ont même dirigé les efforts visant à créer des mécanismes pour contourner nos sanctions".

Les pays européens ont toutefois montré peu d'intérêt pour la conférence. Citant un problème d'horaire, Mme Mogherini n'a pas assisté à la conférence, pas plus que les ministres des Affaires étrangères français et allemands, qui ont à la place envoyé du personnel de rang inférieur. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, venu présider une réunion pour la paix au Yémen, est quant à lui parti de bonne heure.

En janvier, les trois pays de l'Union européenne ont mis en place l'Instrument de soutien aux échanges commerciaux (INSTEX), un canal de paiement avec l'Iran censé contribuer à la poursuite des échanges et au contournement des sanctions américaines.

En mai dernier, les États-Unis se sont retirés de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et ont réimposé des sanctions contre Téhéran. D'autres pays parties à l'accord, notamment des grandes puissances européennes telles que l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, ont depuis tenté de maintenir l'accord en vie.

Xinhua/VNA/CVN

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