>>Le président syrien met l'accent sur la coopération avec la Russie
>>Poutine discutera sur la Syrie avec Erdogan et accueillera un sommet Russie-Turquie-Iran
Le président russe Vladimir Poutine (centre) et ses homologues turc Recep Tayyip Erdogan (droite) et iranien Hassan Rouhani le 14 février à Sotchi, en Russie. |
"Nous sommes convenus de travailler de concert pour aider le comité constitutionnel à commencer au plus vite son travail, un travail qui consistera à réfléchir aux aspects fondamentaux des futures institutions d'État de Syrie", a déclaré M. Poutine dans une conférence de presse, à l'issue de pourparlers trilatéraux consacrés au règlement de la crise syrienne.
Il est avant tout nécessaire de s'entendre sur la liste des membres de ce comité - dont la plupart ont déjà été choisis en collaboration avec le gouvernement syrien et l'opposition - et de définir les paramètres et les principales règles de fonctionnement du comité, a ajouté M. Poutine.
La Russie, la Turquie et l'Iran sont les garants de l'accord de cessez-le-feu en Syrie, et jouent un rôle de médiateurs dans le processus de paix syrien depuis 2016.
Une aide humanitaire à la population syrienne
M. Poutine a indiqué que les trois pays garants avaient contribué à créer des conditions favorables à une transition vers le développement pacifique en Syrie.
"Nous sommes convaincus qu'une stabilité durable en Syrie ne pourra être atteinte que par des moyens politiques et diplomatiques, conformément à la Résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU et avec un strict respect des principes d'unité, de souveraineté et d'intégrité territoriale du pays", a-t-il affirmé.
Les trois présidents ont également discuté des derniers évènements survenus en Syrie depuis que les États-Unis ont annoncé un plan de retrait de leurs troupes du Nord-Est du pays.
"Nous sommes parvenus à une conclusion générale selon laquelle l'application de ces mesures pourrait constituer une étape positive. Cela aiderait en effet à stabiliser la situation dans cette partie de la Syrie, où le contrôle du gouvernement légitime pourrait enfin être rétabli", a déclaré M. Poutine.
Il a ajouté que les trois pays garants avaient également fourni une aide humanitaire à la population syrienne, et avaient contribué au retour de près d'1,5 million de réfugiés dans le pays.
M. Poutine a cependant appelé la communauté internationale dans son ensemble à mettre ses ressources en commun pour améliorer de manière significative la situation en Syrie, pour remédier aux problèmes les plus graves et pour relancer l'économie du pays.
"Nous appelons tous les États et organisations internationales concernés, et notamment l'ONU, à intensifier leur aide aux Syriens, afin que ceux-ci puissent revenir à une vie paisible et surmonter les conséquences du conflit militaire", a déclaré M. Poutine.
Selon le président russe, le sommet trilatéral devrait permettre d'accomplir un travail productif en direction d'un retour définitif de la paix et de la stabilité en Syrie. Les trois pays sont convenus que leur 12e session de consultation aurait lieu à Astana, fin mars ou début avril.