>>Traité INF: Moscou suspend à son tour sa participation et promet de nouveaux missiles
>>Les États-Unis annoncent leur retrait du traité historique sur les armes nucléaires avec la Russie
Le président russe Vladimir Poutine. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
D'après cette interview partagée sur le site Internet du Kremlin, M. Poutine a affirmé que les États-Unis disposaient d'un budget militaire supérieur à 700 milliards de dollars, avec que la Russie n'y consacre qu'environ 48 milliards de dollars. "C'est pourquoi nous avons dû développer des armes et un équipement avancés, en réponse aux dépenses militaires croissantes et aux actions clairement destructrices des États-Unis", selon le président.
M. Poutine a souligné que ce n'était pas la Russie mais les États-Unis qui avaient initié la dégradation du système sécuritaire international en se retirant unilatéralement en 2002 du Traité sur les missiles antibalistiques (ABM), la pierre angulaire de toute l'architecture de contrôle des armes.
La Russie a approché plus d'une fois les États-Unis pour suggérer que les deux parties résolvent leurs différends à propos du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) mais ces derniers ont refusé, a soutenu le président russe.
Washington ne semble pas disposé à discuter de l'extension du nouveau Traité sur la réduction des armes stratégiques (START), qui doit expirer début 2021, ou de la possibilité d'élaborer un nouvel accord de grande envergure, a indiqué M. Poutine.
"En octobre dernier, nous avons proposé aux États-Unis d'adopter une déclaration conjointe sur l'inadmissibilité d'une guerre nucléaire et sur la reconnaissance de ses conséquences dévastatrices. Nous n'avons pas eu de réponse", a-t-il poursuivi.
L'administration américaine a récemment commencé à envisager la possibilité de redémarrer le dialogue avec la Russie sur un grand programme stratégique. Conclure des accords concrets dans le domaine du contrôle des armes contribuerait à améliorer la stabilité internationale, a-t-il affirmé.
"La Russie a la volonté politique de faire cela. Maintenant, c'est au tour des États-Unis de prendre leur décision", a conclu M. Poutine, ajoutant qu'il avait réitéré cette position au cours d'une récente entrevue avec le président américain Donald Trump à Osaka, au Japon, en marge du Sommet du G20.
Xinhua/VNA/CVN