Toutes courbées comme des champignons de Paris ;
Le soleil de ses rayons éclaire des boues agitées.
Les mains diligentes repiquent les pousses de riz
Qui avancent à mesure que reculent les pieds ;
Les sillons de riz, droits, se prolongent à l'infini,
Et l'ombre se réduit au rythme des lumières.
ô ma repiqueuse, tes pieds trempent dans l'eau,
Ta main est tachée, cependant tes yeux sourient.
Ton coeur doit être plus pur que l'eau du ruisseau,
Demain, le riz aura la même beauté que toi, jeune fille.
Repose-toi, le soleil est au zénith, et il est midi :
Déjà les champs sont presque couverts de riz.
Voici une nappe d'eau fraîche et douce,
Tiens, une tache de boue te taquine la joue.
Le vent agite à peine les feuilles et dodeline les fruits,
Aux pieds des arbres les ombres se dessinent.
Oh, qu'elle est ardente et sèche, cette chaleur,
Avec ton chapeau, tu éventes mon coeur !
Traduction par Minh Phuong