>>Comment l’université peut redorer son blason
Recherche scientifique dans les technologies environnementales à l’Université des sciences naturelles (Université nationale de Hanoi). |
Au total, 6.200 professeurs d’université vietnamiens possédaient un doctorat en 2009, contre plus de 5.400 durant l’année scolaire 2002-2003. Mais l’évaluation des enseignants-chercheurs n’est pas chose aisée. Les débats actuels sur «le renouvellement de l’éducation et de la formation, l’augmentation de la qualité des ressources humaines pour répondre au besoin d’industrialisation, de modernisation et d’intégration internationale» sont là pour le prouver. La formation doctorale et la recherche scientifique des universités donnent matière à réflexion. «Pour construire un bon secteur éducatif, il faut de bons professeurs et donner une priorité à la formation doctorale. La formation de niveau doctorat doit être renforcée», indique le Prof. Nguyên Van Dinh, directeur de l’Institut de l’éducation postuniversitaire relevant de l’Université d’agriculture de Hanoi. Il faudrait, selon lui, réformer le système éducatif, des écoles maternelles aux établissements postuniversitaires, en donnant la priorité à la formation des Docteurs.
Former une équipe
Au Vietnam, l’investissement dans la recherche scientifique est faible, environ 500 dollars/personne en moyenne contre 30.000 dollars aux États-Unis. Occupés par les tâches d’enseignement, le taux de professeurs participant à la recherche et au transfert technologique n’est que de 28%, selon le prof. Nguyên Van Dinh.
Partageant cette idée,
Actuellement, les doctorants doivent payer eux-mêmes les frais d’études et ne reçoivent qu’une aide insuffisante de l’État. Selon le Docteur Nguyên Quang Thach, il faut entièrement réformer la recherche scientifique. «Il faut créer des conditions favorables aux professeurs pour qu’ils puissent mener des recherches scientifiques. Le ministère de l’Éducation et de
Quant à Nguyên Ba Mùi, professeur à la faculté d’élevage et de production aquacoles de l’Université d’agriculture de Hanoi, il estime que, comme le salaire des enseignants est maigre, ils doivent chercher de petits boulots et n’ont pas ainsi de temps pour faire de la recherche.
Le vice-ministre du MEF, Bùi Van Ga, n’a pas dit autre chose : «Nous devons renforcer la recherche scientifique dans les universités pour augmenter la position des universités vietnamiennes dans le monde. De plus, les Docteurs doivent effectuer des recherches scientifiques. Actuellement, le Vietnam ne distingue pas une formation de niveau master professionnalisante ou destinée à la recherche scientifique comme à l’étranger. Nous pourrions tenir compte de ce fait pour réformer notre système d’enseignement supérieur».
De plus, la qualité de la formation des Docteurs dépend beaucoup des professeurs. Mais la venue au Vietnam des professeurs étrangers étant onéreux, le Docteur Nguyên Van Dinh propose lui d’envoyer non seulement des personnes se former à l’étranger mais aussi des équipes. «Pourquoi ne pas former une équipe pour travailler en laboratoire ? Cela évitera le gaspillage d’une formation éparpillée et peu efficace», conclut-il.
HA MINH/CVN