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>> Originalité des estampes populaires de Dông Hô
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Les estampes populaires de Dông Hô sont fabriquées en papier traditionnel. |
Photo : MOC/CVN |
Nguyên Van Dap, directeur adjoint du Service de la culture, des sports et du tourisme de Bac Ninh, a déclaré que le Comité populaire provincial avait approuvé un projet sur la préservation et la promotion des valeurs patrimoniales de Dông Hô dans le district de Thuân Thành pour 2014-2020, avec vision à l'horizon 2030.
Ainsi, Bac Ninh accordera plus d'attention à la promotion de ces estampes, constituera un dossier en vue de la reconnaissance par l'UNESCO de ce genre d'art folklorique comme faisant partie du patrimoine culturel immatériel de l'humanité nécessitant une sauvegarde urgente et construira un centre de préservation.
Point d'orgue du centre de conservation, la maison d'exposition s'étend sur plus de 500 m² avec plus de 1.000 documents et objets témoignant de l'histoire du genre pictural, de ses valeurs et du travail de conservation.
Les estampes populaires de Dông Hô sont un genre de gravure sur bois peinte, aux côtés de celles du village de Sinh, celles de Kim Hoàng, Nam Hoàng et Hàng Trông… Elles sont originaires du village de Dông Hô dans la province de Bac Ninh (Nord).
Les estampes de Dông Hô abordent des sujets qui reflètent de manière vivante et audacieuse la vie rustique, la culture simple et traditionnelle des Vietnamiens.
Il s'agit d'estampes réalisées à partir de planches xylographiques qui sont ensuite enluminées. La grande originalité des estampes de Dông Hô réside dans leurs couleurs naturelles et dans le papier sur lesquelles elles sont imprimées.
Une planche en bois pour créer des estampes populaires de Dông Hô. |
Photo : MOC/CVN |
Il y a cinq couleurs essentielles correspondant aux cinq éléments fondamentaux de l’univers : le blanc, le vert, le noir, le rouge et, enfin, le jaune. Chaque couleur utilisée a une valeur symbolique. D’ailleurs, à chaque impression, on obtient une seule couleur.
En ce qui concerne le papier, les estampes sont fabriquées en papier traditionnel dó (papier d’origine végétale), fait à partir d’écorce d’un arbre tropical appelé "rhamnoneuron". Ce papier est à la fois spongieux, doux, mince et résistant. La technique s’est transmise de génération en génération.
La technique n’est pas simple non plus. Tout d’abord, il faut graver des planches de bois pour constitue des dessins. Ensuite, on imprime la gravure sur la feuille dó. On utilise une plaque pour chaque couleur.
Dans le passé, les estampes de Dông Hô étaient vendues pour la fête du Têt. Les habitants les achetaient pour les coller sur le mur. Depuis la fin du 19e siècle à 1944, c’était l’apogée des estampes populaires de Dông Hô. Pendant les années de guerre, plusieurs gravures du village de Dông Hô ont été détruites. Dès la fin de la guerre, les villageois ont cherché à faire revivre leur métier traditionnel. De 1970 à 1985, des estampes ont été exportées dans certains pays.
Actuellement, aux côtés des peintures traditionnelles, les villageois ont cherché à développer de nouveaux styles tout en gardant leur identité. Grâce à leurs efforts inlassables, en dépit des difficultés, l'art des estampes de Dông Hô est toujours considéré comme un symbole de la culture traditionnelle et une valeur esthétique du Vietnam.
VNA/CVN