>>Municipales en Italie : une jeune avocate à l'assaut de Rome
La nouvelle maire de Rome, Virginia Raggi, membre du Mouvement 5 Étoiles, lors d'une conférence de presse après sa victoire le 19 juin à Rome. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les résultats partiels, après dépouillement dans 80% des bureaux de vote, accordent à cette avocate de 37 ans environ 67% des voix, loin devant Roberto Giachetti, le candidat du PD (centre-gauche).
À Turin (Nord-Ouest), une autre novice du MS5, Chiara Appendino, 31 ans, a détrôné avec environ 54% l'expérimenté maire sortant Piero Fassino, une figure du PD, qui a dénoncé l'appel de la Ligue du Nord de Matteo Salvini, allié du Front national français, à voter pour les deux candidates du M5S afin de battre M. Renzi.
"Nous avons fait l'histoire", s'est réjouie Mme Appendino sur son compte Twitter.
En revanche à Milan (Nord), la capitale économique du pays, le candidat du PD Giuseppe Sala, ancien commissaire de l'Exposition universelle, l'a emporté avec plus de 51% des voix selon des résultats quasi définitifs.
Le parti de M. Renzi se maintenait aussi à Bologne (Centre), un fief historique de la gauche, mais n'était même pas au second tour à Naples (Sud-Ouest), où le maire sortant Luigi De Magistris, homme de gauche atypique et ennemi juré de M. Renzi, a été largement réélu.
Le chef du gouvenrement italien Matteo Renzi lors d'une conférence de presse le 6 juin à Rome |
Pour ces élections partielles, qui concernaient près de 9 millions d'électeurs dans un peu plus d'une centaine de villes, la participation, déjà en berne au premier tour, a accusé un nouveau coup, à Rome comme ailleurs, dépassant à peine les 50% selon le ministère de l'Intérieur.
"C'est très particulier aujourd'hui, on a enfin la chance d'avoir quelqu'un de nouveau qui pourra changer les choses. Tous les autres ont échoué, on espère qu'eux, ils y arriveront", a déclaré Aldo, un retraité de 72 ans, après avoir voté M5S à Rome.
C'est ce discours que Mme Raggi a répété à l'envi pendant sa campagne, sans vraiment entrer dans les détails de son programme - à l'exception d'une forte réticence contre la candidature de Rome pour les JO-2024 - pour redresser une ville étouffée par une dette de 12 milliards d'euros ou présenter les têtes de sa future équipe.