>>La Russie annonce un cessez-le-feu de 48 heures à Alep
Deux Sukhio Su-25 sur la base militaire russe de Hmeimim dans la province de Lattaquié (Nord-Ouest), le 16 décembre 2015 |
Ces bombardements qui ont eu lieu près d'Al-Tanaf "soulèvent des sérieuses inquiétudes sur les intentions russes" en Syrie, a déclaré le responsable sous couvert de l'anonymat. Al Tanaf est un poste frontière entre la Syrie et l'Irak.
"Les avions russes n'avaient pas été actifs dans cette zone du Sud de la Syrie pendant un certain temps, et il n'y avait pas de forces terrestres russes ou du régime syrien dans les alentours", a déclaré le responsable américain. "Nous allons demander des explications à la Russie sur les raisons" de ces bombardements, et "des assurances que cela ne se reproduira pas", a-t-il poursuivi. Le responsable n'a pas fourni d'indication sur le nombre de combattants concernés, ni sur leur sort.
Les militaires américains ont formé et équipé des combattants syriens désireux de se battre contre le groupe État islamique. Cet effort qui avait connu un démarrage calamiteux concerne surtout aujourd'hui des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui se battent en ce moment dans le Nord de la Syrie, et qui sont assistés sur le terrain par des forces spéciales américaines. Mais ils avaient également concerné d'autres combattants actifs dans le Sud du pays.
La Russie et les États-Unis sont les parrains d'un processus diplomatique et politique pour la Syrie mais qui est au point mort, après plus de cinq années de guerre qui a fait 280.000 morts et des millions de réfugiés.
La Russie et les États-Unis ne se coordonnent pas sur le plan militaire, mais ils échangent en principe quotidiennement des informations sur les déplacements de leurs avions de combat pour éviter tout incident entre eux.
La Russie avait annoncé une trêve des combats jeudi 16 juin dans Alep, la grande ville du nord meurtrie dans les combats, mais les combats ont très vite repris dans la journée.