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En étudiant l'impact de la pollution atmosphérique sur les décès dans 17 villes françaises, les chercheurs ont montré qu'à chaque fois que la concentration de particules PM10 augmente de 10 microgrammes par mètre cube, le risque de décès non accidentel augmente de 0,5% dans les cinq jours suivants.
L'augmentation atteint 1,04% chez les personnes de plus de 75 ans, fragilisées par des pathologies cardiovasculaires ou respiratoires existantes.
Des panneaux demandent aux automobilistes de réduire leur vitesse face à un pic de pollution, le 1er janvier 2015 près de Rennes. |
Les PM10 - baptisées ainsi parce que leur taille est inférieure à 10 microns - sont générées par les gaz d'échappement des véhicules, l'activité industrielle ou le chauffage au bois.
Elles pénètrent facilement dans le corps et augmentent le risque de développer des maladies comme l'asthme, le cancer du poumon ou certains troubles cardiovasculaires.
"Mais elles augmentent également le risque de décès à court terme chez des personnes déjà malades, notamment en été, lorsque la pollution vient se combiner avec la chaleur", indique Mathilde Pascale, épidémiologiste au sein du programme Air-Climat qui a participé à l'étude.
L'épidémiologiste rappelle qu'en matière de pollution, "il n'existe pas de seuil en dessous duquel il n'y aurait pas d'effet sur la santé". Cette nouvelle étude "montre que l'impact des PM10 sur la mortalité est principalement dû au niveau de fond de la pollution et non pas aux pics", souligne-t-elle.
L'étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) note également qu'il existe un impact sur la mortalité, "même à des concentrations conformes à la réglementation de l'Union européenne (40µg/m3 en moyenne annuelle) et proches des valeurs guides de l'Organisation mondiale de la santé (20µg/m3)".
AFP/VNA/CVN