Italie : le voyage des migrants leur coûte jusqu'à 8.000 dollars

Les migrants, dont près de 2.000 sont arrivés sur les côtes italiennes en moins de 15 jours, payent jusqu'à 8.000 dollars leur traversée aux trafiquants, selon les autorités italiennes rapportant les récits des clandestins.

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Des migrants débarqués d'un cargo abandonné par son équipage, le 3 janvier à Corgliano en Calabre (
Photo : AFP/VNA/CVN


Pour les quelque 360 migrants débarqués samedi 3 jnvier à Corgliano en Calabre (Sud) d'un cargo abandonné par son équipage, la somme s'élevait entre 4.000 et 8.000 dollars, a déclaré à la presse le préfet de Cosenza (Calabre, Sud de l'Italie), Gianfranco Tomao.
Ils ont embarqué  mercredi 31 décembre à bord de l'Ezadeen, un cargo destiné au transport d'animaux, après avoir rejoint la Turquie en avion, via le Liban, a-t-il précisé.
Selon le site spécialisé de suivi du trafic maritime Marinetraffic, l'Ezadeen devait en principe terminer son voyage à Sète, dans le Sud de la France.

L'Ezadeem, le cargo abandonné avec quelque 450 migrants à bord, à son arrivée le 2 janvier dans le port italien de Corigliano.
Photo : AFP/VNA/CVN


Les migrants ont expliqué que les membres de l'équipage du cargo, qui ont abandonné les commandes laissant le navire à la dérive, étaient toujours apparus le visage masqué, ce qui pourrait accréditer la thèse qu'ils n'ont jamais quitté le cargo et qu'ils se sont ensuite mêlés à la foule des migrants pour quitter le navire.
Le navire avait été repéré jeudi soir 1er janvier, apparemment en difficulté, à environ 80 milles (environ 150 km) au large de Crotone (Calabre).
Les passagers de ce nouveau cargo fantôme ont été répartis dans différents centres d'accueil en dehors de la Calabre, selon la préfecture de Cosenza (Sud de l'Italie).

Carte montrant la route du cargo Ezadeen intercepté par la marine italienne.
Carte montrant la route du cargo Ezadeen intercepté par la marine italienne.

Pas moins de trois cargos, chargés au total de près de 2.000 personnes, hommes, femmes et enfants, en majorité originaires de Syrie, ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le 20 décembre.
Près de 800 avaient débarqué la nuit du nouvel an à Gallipoli, dans les Pouilles, non loin de la Calabre, après un autre voyage à bord d'un cargo, le Blue Sky M, parti de Turquie.
Le 20 décembre, ils étaient également 800 à bord d'un autre cargo parti lui aussi de Turquie.
"Nouvelle tendance"
"L'utilisation de navires marchands est une nouvelle tendance, mais rentre dans le cadre d'une situation qui n'a jamais cessé et qui ne peut plus être ignoré par les gouvernements européens", a déclaré à ce propos Vincent Cochetel, directeur du bureau européen de l'UNHCR, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés.
La lutte contre les trafiquants utilisant de "nouveaux moyens" pour entrer dans l'
Union européenne (UE) sera l'une des "priorités" de l'UE en 2015, a assuré vendredi 2 janvier un porte-parole.
Les autorités italiennes s'inquiètent de cette tendance, qui si elle devait se confirmer, augmenterait significativement l'arrivée de migrants, déjà très importante.
Dès le 20 décembre, les gardes-côtes italiens avaient tiré la sonnette d'alarme en dénonçant un "phénomène inquiétant" en augmentation.
En Italie, le total des arrivées pour l'année 2014 a dépassé 160.000, soit une moyenne de plus de 400 personnes par jour, dont plus de la moitié sont syriens ou érythréens.
La grande majorité arrivent à bord de canots pneumatiques ou de vieux bateaux de pêche partis de Libye, où le chaos laisse le champ libre aux passeurs.

AFP/VNA/CVN


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