Dans la soirée, la police et les secours continuaient à fouiller les décombres de l'immeuble, un bâtiment résidentiel situé dans le quartier de Haruma, à la recherche de survivants. Selon des représentants de la capitale kényane, 22 survivants ont été extraits des gravats.
Des équipes de sauvetage tentent de dégager des décombres des personnes qui se trouvaient dans l’immeuble de cinq étages qui s’est effondré à Nairobi, le 4 janvier |
Le bâtiment s'est écroulé vers 19h00 locales (16h00 GMT), déclenchant une vaste opération de secours impliquant des agents municipaux, des policiers et des soignants, a constaté un photographe.
Selon l'équipe médicale sur place, 22 personnes ont été admises dans les hôpitaux des environs. D'après la chaîne de télévision kényane KTN, 20 ambulances étaient prêtes à intervenir sur la zone.
Un grand nombre de résidents se sont précipités sur le site pour déblayer les gravats à mains nues, en dépit des efforts de la police pour repousser la foule afin de permettre l'intervention des machines de levage et des sauveteurs officiels.
D'après le représentant du comté de Nairobi, Tom Odongo, interviewé sur la radio Capital FM, tous les étages étaient habités et un sixième était en construction. Il a précisé que les étages supérieurs avaient été construits très vite les uns après les autres, imputant une pression importante sur les étages inférieurs. Enfin, il a ajouté que le bâtiment avait été érigé sans permis de construire.
Le bâtiment qui s'est effondré est mitoyen d'une école primaire sur une de ses façades. Sur l'autre, il jouxte un enchevêtrement de maisons densément peuplées.
Plusieurs bâtiments, certains en construction, se sont effondrés ces derniers années à Nairobi ou dans d'autres villes du Kenya, faisant plusieurs morts. Le dernier en date remonte au 18 décembre, l'écroulement avait fait au moins 6 morts et 11 blessés.
La qualité des matériaux ou la vitesse de construction sont parfois mis en cause. Nairobi - et dans un moindre mesure d'autres villes du Kenya - est depuis quelques années le théâtre d'une frénésie de construction d'immeubles, bureaux ou habitations. L'essor ces dernières années de la classe moyenne a provoqué une explosion de la demande de logements et des prix de l'immobilier.