>>Clinton sort l'argument nucléaire pour répondre aux attaques de Trump
>>Maison Blanche : les sondages se resserrent entre Clinton et Trump
>>Trump exploite le rebondissement du "scandale" des emails de Clinton
Hillary Clinton et Donald Trump donnent le 4 novembre le coup d'envoi du dernier week-end de mobilisation de la campagne présidentielle américaine. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux candidats ont ciblé particulièrement les États-clés, trois chacun, afin de rallier les suffrages face à la cacophonie de sondages parfois contradictoires, et en tout cas serrés (2,4 points d'avance pour la démocrate, selon la moyenne des sondages à quatre candidats de Real Clear Politics).
Après avoir passé les derniers jours à dénoncer ce qu'elle estime être le sexisme, l'intolérance et l'impréparation à la fonction suprême du milliardaire, l'ancienne secrétaire d'État de 69 ans s'en est pris vendredi 4 novembre à son passé d'homme d'affaires et de promoteur immobilier.
À Pittsburgh, précédée sur scène par le milliardaire Mark Cuban, elle a exhumé des accusations de discrimination au logement ou de vieilles factures non payées par Donald Trump, en l'étrillant sur l'opacité de ses finances personnelles.
La candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, à Pittsburgh en Pennsylvanie, le 4 novembre 2016. |
"Donald Trump veut une économie qui lui profite", a-t-elle accusé devant environ 2.500 personnes dans ce bastion démocrate de Pennsylvanie, affirmant que les baisses d'impôts proposées par le candidat feraient gagner des milliards de dollars à sa famille.
Plus tard, à Detroit, ville qui a durement souffert de la désindustrialisation, elle a pointé la "vision sombre" de son rival sur une Amérique selon lui plongée dans la pauvreté et la corruption: "Quand j'entends mon adversaire parler de l'Amérique je ne la reconnais pas", a-t-elle dit, mettant en exergue sa vision à elle, "confiante, optimiste, inclusive".
Mme Clinton a fini sa journée Cleveland, dans l'Ohio.
Travail de terrain
Le suspense côté sondages concerne une douzaine d'États-clés, où les deux camps concentrent leurs déplacements. Hillary Clinton y domine dans une majorité de sondages récents, mais certains donnent des sueurs froides aux démocrates.
La candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump en campagne à Concord, en Caroline du Nord, le 3 novembre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les marchés sont aussi inquiets de la perspective d'une victoire de Donald Trump et l'indice S&P 500 à la Bourse de New York a fini en baisse pour la neuvième journée consécutive vendredi 4 novembre.
Donald Trump, 70 ans, qui n'a jamais été élu, a passé également une partie de la journée dans son Boeing 757, avec trois États très disputés sur son itinéraire: New Hampshire, Ohio et Pennsylvanie.
Savourant sa remontée dans les enquêtes d'opinion et prédisant une surprise dans les urnes, le milliardaire exploite la relance de l'enquête du FBI sur le serveur privé de l'ancienne chef de la diplomatie, il y a une semaine, pour mettre en doute la capacité de sa rivale à occuper la présidence. Il s'efforce en parallèle depuis le début de la semaine d'asseoir sa propre stature en évitant tout dérapage.
"On va gagner la Pennsylvanie, largement", a-t-il dit à Hershey, ville connue pour ses usines de chocolat, se moquant des célébrités qui soutiennent sa rivale. "Et au fait, je n'ai pas eu besoin d'amener Jennifer Lopez ou Jay-Z, je suis ici tout seul !".
Jay-Z et sa femme Beyoncé ont rejoint Mme Clinton dans la soirée.
"Je pense sincèrement qu'on a besoin de quelqu'un qui soit un homme d'affaires, pas un politicien", déclarait à l'AFP un militant dans l'assistance, Logan Sechrist, soudeur de 27 ans. "On est prêts pour quelque chose de différent. Hillary est corrompue".
"Cette semaine on a vu une vague d'élan pour M. Trump", s'est félicité quant à lui Chris Carr, directeur politique du parti républicain. "Il se rapproche rapidement dans des États où les observateurs disaient qu'il n'avait aucune chance il y a quelques semaines", a-t-il ajouté, louant le travail de terrain entamé par le parti "dès 2013 dans ces États clés".
AFP/VNA/CVN