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Plusieurs usines de traitement des déchets ont une concentration de dioxine supérieure aux normes nationales |
Selon le rapport de la situation de la pollution de l’environnement par la dioxine au Vietnam, plusieurs usines de traitement des déchets à Hanoi, Hô Chi Minh-Ville et Hai Duong ont une concentration de dioxine supérieure aux normes nationales. Le traitement de la dioxine repose sur trois facteurs : la nature des déchets, la puissance du four, la température du four et la technologie de traitement des déchets. Les fours de traitement des déchets au Vietnam sont de petite puissance.
La température au cœur du four doit atteindre 1.200 degrés pour pouvoir détruire la dioxine. Or, cette norme est difficile à respecter au Vietnam. En outre, quelques usines utilisent des technologies dépassées, d’où un risque accru d’émission de dioxines dans l’environnement.
Selon le professeur associé et docteur Nguyên Huy Nga, ancien chef du Département de gestion de l’environnement sanitaire du ministère de la Santé, la technologie de fours est interdite dans les pays développés depuis plusieurs années en raison de la pollution environnementale et des effets sur la santé humaine. Au Vietnam, le ministère des Sciences et des Technologies et celui des Ressources naturelles et de l’Environnement ont recommandé d’y renoncer.
Inquiétudes sur les fours de traitement
des déchets médicaux
D’après le professeur associé et docteur Nguyên Huy Nga, le Vietnam compte environ 400 fours de traitement des déchets médicaux. Ces derniers sont utilisés au Vietnam depuis l’année 2000. La plupart des traitements des déchets médicaux sont réalisés avec la technologie de fours au sein des hôpitaux, depuis ces 15 dernières années.
La plupart des traitements des déchets médicaux sont réalisés avec la technologie de fours au sein des hôpitaux |
Selon M. Nga, les fours de traitement des déchets médicaux sont différents. De faible taille et de petite puissance, ils emploient des technologies dépassées, entraînant un risque d’émission de dioxines très élevé.
En 2012, le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement a promulgué la circulaire QCVN 30/2012 sur les fours de traitement des déchets industriels. Selon cette norme, 100% des fours pour déchets médicaux ne répondent pas aux normes nationales sur l'environnement, a indiqué M. Nga. Et la plupart de ces fours sont à proximité de zones peuplées, causant des maladies respiratoires et des atteintes au système immunitaire...