Hô Chi Minh-Ville se protège contre les inondations

Hô Chi Minh-Ville prévoit de mettre un terme aux inondations répétées dans 61 des 68 zones concernées sous les eaux cette année. Pour atteindre cet objectif, le Comité populaire municipal a investi 23.000 milliards de dôngs.

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La rue Luong Dinh Cua, 2e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville est toujours submergée par les vives-eaux.

Selon le calendrier établi par les autorités de Hô Chi Minh-Ville, tous les projets de lutte contre les inondations devraient être achevés en 2015. Or, il reste du pain sur la planche. Alors que la ville s’efforce d’aménager les endroits sensibles aux inondations, en 2014, 22 points ont à nouveau été submergés, dont 10 à cause de la construction de bâtiments. Les autorités prévoient donc de mettre fin aux inondations qui affectent régulièrement 61 des 68 points concernés cette année. Elles utiliseront des solutions plus globales pour remédier à ce problème.

Outre les projets de lutte contre les inondations actuellement en œuvre, la ville a donc décidé d’octroyer 23.000 milliards de dôngs pour le projet de construction d’un réseau d’égouts contre le phénomène de vives-eaux. Ce projet, qui a été approuvé par le Premier ministre Nguyên Tân Dung en 2008, prévoit la construction de 13 de ces égouts. Mais faute de fonds suffisants, seul l’égout Nhiêu Lôc-Thi Nghè est aujourd’hui en construction.

D’après le Centre de lutte contre les inondations, une fois ce système d’égouts construit, la plupart des zones régions inondées à cause des vives-eaux ne le seront plus, notamment dans les 2e et 9e arrondissements, celui de Binh Thanh, Nhà Bè, etc.

Urbanisation rapide en cause

En outre, cette année, la mégapole du Sud a aussi pour objectif de mettre en place un grand nombre de projets d’évacuation en utilisant les aides publiques pour le développement. Notamment le curage et la restauration du système de canaux et d’arroyos intra-muros, la construction de petits égouts ou encore le système de traitement des eaux usées et de ramassage d’ordures.

Inquiet face aux inondations régulières dans la ville depuis plusieurs années, le Pr-.Dr. Lê Huy Ba, de l’Université de l’industrie de Hô Chi Minh-Ville, estime que le principal responsable de cette situation est l’urbanisation rapide de la mégapole du Sud. La superficie des lacs, rivières et arroyos qui jouent un rôle essentiel dans l’évacuation des eaux, est sans cesse réduite. Environ 14 à 15% des canaux et arroyos ont été remplacés par des bâtiments. La situation s’est encore aggravée à cause du rejet de déchets, qui bloquent l’évacuation des eaux de nombre de grands réseaux d’arroyos. En outre, le réseau d’égouts de la ville, dépassé, ne remplit plus pleinement ses fonctions.

Lacs-réservoirs nécessaires

Curage du canal Tân Hoa-Lo Gôm, à Hô Chi Minh-Ville.
Photo : Manh Linh/VNA/CVN

M. Ba approuve la décision de la ville de curer canaux et arroyos, notamment le canal Hàng Bàng. Pourtant, certains canaux sont aujourd’hui remblayés, comme le canal Xuyên Tâm. Il faut donc voir plus grand avec la construction de lacs-réservoirs et le curage des canaux remblayés. En outre, il faut construire un système d’évacuation propre aux eaux pluviales. Les eaux usées doivent aussi être traitées avant d’être rejetées dans la nature.

Pour sa part, le Pr.-Dr. Hô Long Phi, directeur du Centre de gestion des eaux et du changement climatique de l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville, estime que la construction de lacs-réservoirs est impérative.Tout comme la construction d’un système d’égouts contre les vives-eaux. La priorité donnée à la construction de ces égouts est juste, mais la somme de 23.000 milliards de dôngs reste insuffisante par rapport aux besoins réels.

C’est pourquoi, le projet pour contrer les vives-eaux doit être divisé en plusieurs parties et la priorité donnée aux points critiques, notamment les 7e, 8e, 9e arrondissements et celui de Thu Duc. En marge d’un récent colloque sur la stratégie d’adaptation au changement climatique à Hô Chi Minh-Ville, Hà Minh Châu, vice-président du Bureau du changement climatique de Hô Chi Minh-Ville, a expliqué que la ville avait choisi le 4e arrondissement pour construire, à titre expérimental, le lac-réservoir Khanh Hôi. Sur une superficie de 4,8 ha, sa construction coûtera 304 milliards de dôngs. Certains autres lacs seront creusés à la fin de cette année comme celui de Thu Thiêm (2e arrondissement), de Go Dua (arrondissement de Thu Duc) et de Bàu Cat (Tân Phu). «Bien que la ville dispose de ressources financières limitées, la construction des lacs-réservoirs est un projet réalisable», dit M. Châu.

En outre, plusieurs lieux ont été choisis pour construire un système de lacs-réservoirs provisoires pour contenir des eaux fluviales, permettant de décharger le système d’égouts communs et de réutiliser ces eaux. Certains lacs seront aussi élargis ou transformés en lac-réservoir comme le lac dans le parc Linh Dông (arrondissement de Thu Duc), le lac du quartier d’An Phu (2e arrondissement), celui de 1,4 ha dans le parc d’An Lac (arrondissement de Binh Tân), etc.

Selon les experts, les lacs-réservoirs permettront de stocker des dizaines de millions de mètres cubes d’eau et de réduire de 30% les inondations de la ville.

Huong Linh/CVN

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