La plupart des économies d'Asie du Sud-Est doivent s’efforcer de reprendre la croissance

Certaines économies d'Asie du Sud-Est ont eu des succès pour contenir l'épidémie de coronavirus, mais les incertitudes mondiales limiteraient la reprise économique dans la région, selon un économiste de Nomura Holdings, groupe japonais de services financiers.

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La plupart des économies d'Asie du Sud-Est auront du mal à se développer - même si certaines ont réussi à contenir le coronavirus.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Euben Paracuelles, économiste en chef de l'ASEAN chez Nomura, a expliqué que même si la Thaïlande semble avoir réussi à contenir l'épidémie de COVID-19, l'économie subirait encore ''un frein majeur'' de la récession du tourisme.

En même temps, l'Indonésie et les Philippines - les deux pays les plus peuplés d'Asie du Sud-Est - luttent toujours pour contrôler la propagation de la pandémie de COVID-19.

Répondant à la chaîne télévisée américaine CNBC dans son programme ''Street Signs Asia'', Euben Paracuelles a déclaré mercredi que généralement pour la région, l’économie de l’Asie du Sud-Est pourrait rebondir progressivement après une forte récession (reprise en forme de U), car c'est encore plein d'incertitudes.

Un rapport publié en juillet par la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement a désigné la Thaïlande comme l'un des pays qui pourraient souffrir la plus grande perte du tourisme. Dans le scénario le plus optimiste, la Thaïlande perdrait 9% de son PIB, soit environ 47,7 milliards d'USD, selon le rapport.

Avant la pandémie de coronavirus, le seul principal moteur économique de la Thaïlande était le tourisme et les secteurs connexes, a noté Paracuelles.

Pendant ce temps, Singapour a assoupli les mesures de verrouillage partiel pendant plus d'un mois - mais une nouvelle vague de l’épidémie de coronavirus dans le monde pourrait menacer la demande de l'étranger pour des biens et services du pays, a déclaré l'économiste. L'économie de Singapour dépend de la demande extérieure étant donné son petit marché intérieur.

L'Indonésie a annoncé sa première contraction économique en plus de deux décennies, avec une baisse de 5,3% de son PIB au 2e trimestre, tandis que les Philippines ont enregistré un recul de 16,5% en variation annuelle - sa plus forte baisse jamais enregistrée.

En même temps, au Cambodge, le ministère du Tourisme a prédit que dans le pire des cas, le tourisme pourrait prendre jusqu'à sept ans pour revenir à la normale à cause du coronavirus. La pandémie a eu un effet profond sur le développement du monde dans tous les domaines, en particulier le secteur du tourisme.

Le ministère du Tourisme prépare des plans pour encourager les voyageurs nationaux à soutenir l'économie, et accueillir progressivement les touristes internationaux selon un plan destiné à attirer des visiteurs retraités et riches, en particulier ceux des zones considérées comme sûres telles que l'ASEAN, la Chine, le Japon et la République de Corée.

Pour les six premiers mois de l'année, le Cambodge a accueilli plus de 1,18 million d'arrivées étrangères, soit une baisse de 64,6% par rapport à la même période l'an dernier. Selon les prévisions, le nombre de visiteurs internationaux rebondirait entre 25% et 35% en 2021, générant un chiffre d’affaires de 2 milliards d'USD et créant 500 000 emplois.

En 2023 où le pays accueillera les Jeux de l'Asie du Sud-Est, le nombre de visiteurs étrangers devrait augmenter de 30 à 35%, pour un chiffre d’affaires de 2,5 à 3,5 milliards d'USD.

VNA/CVN

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