>>Trump en très mauvaise posture avant le deuxième débat avec Clinton
>>Obama dénonce les propos "avilissants" de Trump sur les femmes
Le candidat républicain à la Maison-Blanche, Donald Trump, aborde, le 9 octobre, en très mauvaise posture un débat télévisé pourtant crucial contre sa rivale démocrate Hillary Clinton. |
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À 20h00 (01h00 GMT lundi 10 octobre) à l'université Washington de St. Louis dans le Missouri, le milliardaire et l'ancienne secrétaire d'État se retrouveront face à deux modérateurs et un panel d'électeurs indécis, en direct sur les grandes chaînes des États-Unis.
La mission de Donald Trump est claire mais herculéenne : réparer les dégâts causés par la révélation vendredi 7 octobre de propos que le magnat de l'immobilier a tenus en 2005, tellement machistes et vulgaires qu'ils ont déclenché une tempête.
Le candidat a vu fondre ses soutiens, des dizaines d'élus républicains ayant rompu avec lui depuis 48 heures. Le Grand Old Party est secoué par un mouvement de rejet de Donald Trump d'une ampleur inédite, à moins d'un mois de l'élection du successeur de Barack Obama.
«Tu peux tout faire»
Des déclarations embarrassantes au moment où le trublion républicain, familier des outrances, a un besoin criant de rallier une partie de l'électorat féminin. Avant même ce scandale, Hillary Clinton avait repris une avance confortable dans les sondages.
Elle a reçu l'appui du président Barack Obama, qui a pour la première fois commenté l'affaire dimanche 9 octobre.
Le président américain Barack Obama, le 9 octobre à Chicago. |
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"L'une des choses les plus perturbantes de cette élection est le langage incroyable du candidat républicain. Je n'ai pas besoin de le répéter, il y a des enfants dans la salle", a déclaré Barack Obama à Chicago.
"Avilir les femmes, mais aussi les minorités, les immigrés, les gens d'autres religions, se moquer des handicapés, insulter nos soldats et nos anciens combattants... Il manque tellement de confiance en lui qu'il rabaisse les autres pour se donner de l'importance. Ce n'est pas un trait de caractère que je recommanderais pour le Bureau ovale", a lâché le président américain.
Le débat s'annonce houleux, d'autant que le milliardaire avait été donné perdant après sa première confrontation avec la démocrate, le 26 septembre.
En position de force, Hillary Clinton tentera de convaincre que la vidéo de 2005 reflète le caractère profondément brutal et intolérant de son adversaire, "inapte" à la fonction présidentielle, en voulant pour preuve les propos tenus depuis un an par le candidat sur les minorités.
Dans l'avion qui l'emmenait à St. Louis, sa porte-parole Jennifer Palmieri a expliqué que la démocrate profiterait du débat pour tenter de récupérer les électeurs repoussés par la nouvelle vidéo. "C'est une opportunité", a-t-elle confirmé.
Les élus quittent le navire Trump
Quelle stratégie adoptera le magnat, poussé dans ses retranchements ?
Deuxième débat TV : Trump en mauvaise posture. |
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Son allié indéfectible Rudy Giuliani, ancien maire de New York, a assuré que Donald Trump présenterait à nouveau ses excuses.
Mais l'acte de contrition du candidat républicain, dans un message vidéo samedi8 octobre, a été perçu comme peu sincère, car il a dans le même souffle attaqué Hillary Clinton pour les frasques extraconjugales de son mari.
Samedi 8 octobre, M. Trump a retweeté une vidéo du virulent site conservateur Breitbart, d'où est issu le directeur général de son équipe de campagne.
Trump et les femmes |
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On y voit trois femmes, Juanita Broaddrick, Kathleen Willey et Paula Jones, qui accusent depuis des années Bill Clinton de les avoir agressées sexuellement dans les années 1970 ou 1990, et Hillary Clinton de les avoir attaquées sans pitié pour défendre son mari.
Le débat sera aussi l'une des dernières chances de Donald Trump pour stopper l'hémorragie dans son camp, alors que certains républicains estiment la Maison Blanche déjà perdue et se concentrent sur le sauvetage de leur majorité au Congrès.
Le week-end a été noir, des dizaines d'élus républicains annonçant qu'ils ne voteraient pas pour Donald Trump en novembre, ou réclamant son retrait de la course au profit de son colistier, Mike Pence.
Promettant de se battre jusqu'à la fin, M. Trump les a qualifiés dans un tweet assassin de "moralisateurs hypocrites".