La Nouvelle-Zélande se sépare de son sorcier

Après plus de trente ans de bons et loyaux services, le sorcier de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a été contraint par le conseil municipal de quitter ses fonctions.

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Ian Brackenbury Channell, "le sorcier" de Nouvelle-Zélande, au jardin botanique de Christchurch, le 21 mars 2019, après les massacres dans deux mosquées qui ont fait 51 morts.
Photo : AFP/VNA/CVN

À 88 ans, Ian Brackenbury Channell était une célébrité de la ville et les touristes venaient de loin pour le voir s'adresser à la foule dans sa robe noire, avec sa longue barbe, ses cheveux ébouriffés, un chapeau pointu sur la tête.

Ce magicien était de tous les combats, fustigeant les politiques ou menant une lutte pour empêcher "que l'âme de la ville soit attaquée" quand les cabines téléphoniques rouges devaient être repeintes en bleu.

Il était sollicité pour jeter des sorts afin d'influencer les résultats lors des grands matchs de rugby ou effectuer une danse de la pluie en Australie.

"C'est une décision difficile de mettre fin à ce contrat", a déclaré Lynn McClelland, adjointe au sein du conseil municipal de Christchurch.

"Le conseil lui est reconnaissant pour sa contribution précieuse et spéciale à la vie culturelle de notre ville, et il fera à jamais partie de notre histoire".

Mme McClelland a expliqué que la magie ne correspond plus à l'image que la plus grande ville de l'île du Sud entend promouvoir, et que les nouveaux programmes "refléteront de plus en plus nos diverses communautés et mettront en valeur une ville dynamique, diverse et moderne".

M. Channell, né en Grande-Bretagne, ancien aviateur de la Royal Air Force et diplômé de l'université de Leeds avec une double spécialisation en psychologie et en sociologie, est arrivé à Christchurch en 1974.

Lorsqu'il a commencé à prendre la parole en public, le conseil municipal a demandé son arrestation, mais il est devenu tellement populaire que 10 ans plus tard, lorsqu'il a menacé de partir après qu'un sort n'ait pas eu l'effet escompté lors d'un match de rugby, le conseil municipal lui a demandé de rester.

"C'était un changement d'attitude bienvenu après des années de politique hostile de la part du conseil municipale", a-t-il raconté.

En 1990, le Premier ministre Mike Moore l'a nommé officiellement "Magicien de Nouvelle-Zélande".

Depuis 1998, le sorcier est payé 16.000 dollars néo-zélandais (9.745 euros) par an par le conseil municipal pour exercer ses fonctions de sorcier.

Il n'a pas caché sa colère après la décision du conseil municipal.

"C'est une bande de bureaucrates qui n'ont aucune imagination", a-t-il déclaré au site d'information Stuff.

"Ils ne pensent pas aux moyens de promouvoir Christchurch à l'étranger". "Ils ne tirent pas parti de ma notoriété mondiale. Je suis déçu qu'ils n'aient pas utilisé +le sorcier+".


AFP/VNA/CVN

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