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Des secouristes évacuent des personnes des zones inondées touchées par le typhon Kompasu à Gonzaga, aux Philippines, le 11 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dix-neuf décès ont été confirmés à ce jour, la majorité dans la province d'Ilocos Sur, au Nord-Ouest du pays, où la plupart des victimes ont été prises dans des crues soudaines.
L'agence de gestion des catastrophes vérifie également 11 autres décès signalés, principalement dans la province montagneuse enclavée de Benguet (Nord). Quatorze personnes sont portées disparues. Le violent typhon Kompasu a déversé plus d'un mois de pluie en deux jours alors qu'il balayait l'archipel en début de semaine, a déclaré Mark Timbal, porte-parole de l'agence nationale de gestion des catastrophes. Kompasu, dont le nom vient du japonais "boussole", a intensifié la mousson du Sud-Ouest qui avait déjà saturé des pans entiers du pays, sujet aux catastrophes.
Les provinces de l'île la plus peuplée de Luzon ont été les plus durement touchées par la tempête, qui a causé plus d'un milliard de pesos (17 millions d'euros) de dégâts au secteur agricole et endommagé des centaines de maisons. Près de 15.000 personnes ont fui leur domicile, selon M. Timbal.
Les précipitations étaient "encore plus importantes" que lors du typhon dévastateur Ketsana qui a frappé en 2009 et fait des centaines de victimes, selon M. Timbal. "Cela ne fait que prouver l'effet du changement climatique sur l'ampleur croissante de ces risques naturels", a-t-il affirmé. Une atmosphère plus chaude retient davantage d'eau, et le réchauffement climatique augmente donc risque et l'intensité des inondations dues à des précipitations extrêmes.
Selon M. Timbal, la nature changeante des dangers météorologiques rend de plus en plus difficile à tenir l'objectif de zéro victime. "Chaque danger est unique par rapport au suivant", a-t-il déclaré. "C'est une nouvelle normalité causée par le changement climatique".