>>Coronavirus : le point sur la pandémie dans le monde
>>Un rappel de Moderna ou Pfizer marche mieux chez ceux vaccinés avec Johnson & Johnson
>>Virus : au Royaume-Uni, la flambée des cas de contamination malgré la vaccination
>>Le Québec reporte d'un mois la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé
Les gens se pressent dans un lieu de culte temporaire de la déesse Durga à l'occasion du festival Durga Puja à Calcutta, le 12 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le coronavirus fait toujours plus de 200 victimes par jour dans ce pays de 1,3 milliard d'habitants, mais ce chiffre est en forte baisse par rapport aux 4.000 décès quotidiens enregistrés en moyenne en avril et mai.
La plupart des activités sont revenues à la normale et l'Inde a administré près d'un milliard de doses de vaccin, environ 75% des personnes ayant reçu au moins une injection.
La saison des festivités comprend Durga Puja, Dussehra et Diwali, les principales fêtes hindoues célébrées avec bruit, couleur et exubérance dans tout le pays.
Les gens dépensent traditionnellement des fortunes pour acheter des robes, des sucreries, des voitures et d'autres biens de consommation, une frénésie vitale pour alimenter la sixième économie mondiale, malmenée par la pandémie.
Jeudi, à Calcutta, la foule a afflué vers les "pandals" colorés, des structures temporaires où sont installées pendant les festivités les idoles de la déesse hindoue Durga.
Les spectateurs se sont ainsi bousculés pour apercevoir un pandal de 44 mètres de haut conçu comme une réplique du gratte-ciel Burj Khalifa de Dubaï, sur lequel était projetté un éblouissant spectacle lumineux.
La police de la circulation de la capitale régionale munie de hauts parleurs a tenté de rappeler aux gens de garder leurs distances, en vain, même si de nombreuses personnes portaient des masques.
"C'est le festival, donc les gens vont venir et s'amuser. Maintenant il n'y a plus de restrictions, le gouvernement nous a permis (de faire la fête) donc nous nous amusons ici", a déclaré Aradhana Gupta.
Riya Tai, elle, se souvient avec tristesse de ne pas avoir pu célébrer le festival l'année dernière, alors que des restrictions strictes concernant les virus étaient en vigueur.
"Je me sens heureuse (cette fois), bien que la foule soit excessive. Je transpire à grosses gouttes mais je m'amuse quand même", a-t-elle déclaré, au milieu des tambours et de la musique Bollywood jouée par les haut-parleurs.
Les États voisins du Bihar et de l'Assam ont également vu des foules considérables, tout comme les États occidentaux du Maharashtra et du Gujarat.
Vigilance accrue
Lundi, le gouvernement du Premier ministre Narendra Modin, qui craint que cette longue période de fêtes ne soit marquée par une résurgence du COVID-19, a donné le coup d'envoi d'une campagne baptisée "Mission 100 jours".
"Nous demandons aux États de faire preuve d'une vigilance accrue au cours des 100 prochains jours, et de veiller à ce que les comportements appropriés au COVID soient observés", a déclaré un responsable gouvernemental cité par le journal Hindustan Times.
"Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons sauver le pays d'une recrudescence attendue des cas" a-t-il ajouté selon cette même source.
Rajib Dasgupta, expert en santé communautaire, a déclaré que la forte proportion de personne primo-vaccinées était susceptible de protéger le pays d'une nouvelle flambée, à moins qu'un nouveau variant hautement transmissible n'apparaisse.
AFP/VNA/CVN