Il a grandement contribué à protéger les digues, à lutter contre l'invasion de l'eau salée mais encore à améliorer les conditions de vie des habitants.
Dai Hop est une commune littorale du district de Kiên Thuy, ville de Hai Phong (Nord), où la digue de 4,2 km de long installée le long des côtes ne suffit pas à protéger les terres. En 1998, Dai Hop a mis en oeuvre le projet "Plantation de mangrove - lutte contre les catastrophes". Et en 12 ans, la localité a fait planter 420 ha de palétuviers le long de sa digue. Ce "rempart vert" a permis de protéger les habitants locaux des calamités naturelles. La mangrove a créé un tapis végétal abondant, contribuant, qui plus est, à restaurer l'écosystème littoral, favorisant les êtres vivants marins à reconquérir les lieux. Chaque année, la mangrove rapporte aux habitants locaux un profit de quatre à cinq milliards de dôngs, contribuant efficacement au refus de la pauvreté de la localité.
Initié en 1994 par la Croix-Rouge du Vietnam, le programme de plantation de mangrove et de prévention des catastrophes au sein de la communauté a été réalisé en premier dans la province de Thai Binh grâce aux soutiens de la Croix-Rouge danoise. Il a été étendu ensuite dans les provinces de Nam Dinh, Quang Ninh et dans la ville de Hai Phong... Maintenant, 8,88 millions de dollars ont été consacrés au reboisement de 9.462 ha de forêts, dont 8.961 ha de mangrove et ce dans quelque 166 communes, créant ainsi ce fameux "rempart vert", lequel vient suppléer 100 km de digue.
Outre le reboisement, le programme a permis d'organiser des cours de perfectionnement sur la prévention et la lutte contre les catastrophes pour 300.000 élèves, enseignants, volontaires et responsables des quartiers et communes. Au total, environ 350.000 personnes en ont été les bénéficiaires directs et deux millions les bénéficiaires indirects. En effet, le "rempart vert" a contribué à limiter les catastrophes, à augmenter le revenu des habitants grâce à l'exploitation des produits de la mer. Selon les prévisions, d'ici 2025, ce mur pourra absorber au moins 16,3 millions de tonnes de CO2.
À la fin du mois d'avril dernier, la Croix-Rouge du Vietnam a signé un accord de coopération avec celle du Japon et l'Association de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge international pour élargir ce programme d'ici 2015 dans dix localités que sont Quang Ninh, Hai Phong, Thai Binh, Nam Dinh, Ninh Binh, Thanh Hoa, Hoà Binh, Vinh Phuc (Nord) et Nghê An, Hà Tinh (Centre), avec à la clé un crédit total de 57 milliards de dôngs. Des dizaines d'hectares de mangrove seront plantés, permettant d'empêcher l'envahissement de l'eau salée et de protéger l'environnement, tout en améliorant les conditions de vie des habitants. Une manière efficace de joindre l'utile à l'agréable.
Huong Linh/CVN