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Le Fonds pour le développement des petites et moyennes entreprises (Small and Medium Enterprise Development Fund - SMEDF) a vu le jour le 22 avril à Hanoi. Organisation financière étatique relevant du ministère du Plan et de l’Investissement (MPI), il est doté d’un capital social de 2.000 milliards de dôngs. Sa création traduit la détermination du MPI dans la mobilisation des ressources financières pour accélérer le développement du secteur privé. Le vice-ministre du Plan et de l’Investissement, Dang Huy Dông, a eu un entretien avec la presse à ce propos.
Dang Huy Dông. |
Quelle signification porte la création du SMEDF dans la conjoncture actuelle ?
L’objectif de ce fonds est d’accompagner les PME et de les aider à élever leur compétitivité. Le SMEDF vise notamment les nouvelles entreprises. Sa création signifie beaucoup pour la communauté de ces entreprises qui rencontrent actuellement maintes difficultés dans l’accès au crédit. Dans un premier temps, le SMEDF privilégiera les entreprises qui lancent des projets ou produits innovants respectueux de l’environnement, ou celles qui appliquent des avancées technologiques au service de leur activité. Comme vous le savez, il s’agit de secteurs auxquels peu d’entreprises vietnamiennes s’engagent.
Comment les entreprises sélectionnées profiteront-elles de ce Fonds ?
Le SMEDF accordera la priorité aux entreprises engagées dans les produits innovants. |
Les entreprises choisies recevront non seulement des assistances purement financières mais aussi des aides techniques pour les épauler dans l’élévation des compétences de management, de la qualité des ressources humaines... des facteurs déterminants pour garantir le succès d’une entreprise. Le SMEDF a choisi ses premiers partenaires. Dans la liste, figurent des banques commerciales. C’est un début. Si ce modèle réussit, outre le fonds initial de 2.000 milliards de dôngs du gouvernement, le SMEDF mobilisera d’autres sources de fonds, cette fois-ci privés, domestiques et étrangers.
Que pensez-vous de la communauté des PME vietnamiennes et comment voyez-vous son avenir ?
Je suis optimiste quant à leur développement. En effet, j’ai observé un bon nombre d’entreprises s’engageant dans les activités d’innovation en appliquant les sciences et technologies. Je pense que si ces entreprises perçoivent des assistances du SMEDF, elles avanceront davantage. Nous continuons d’être à leurs côtés pour les soutenir dans leur quête de compétitivité.
Outre le SMEDF, les start-up pourraient recourir au Fonds d’investissement à risque, à condition que le MPI autorise sa création. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Les start-up ont besoin d’un environnement favorable pour se développer. |
Une fois créé, le Fonds d’investissement à risque réservera ses financements aux start-up, c’est-à-dire des entreprises innovantes à fort potentiel de croissance qui font souvent l’objet de levées de fonds, ou des entreprises en construction qui ne se sont pas encore lancées sur le marché commercial - ou seulement à titre expérimental. Elles sont en phase plus ou moins longue de développement d’un produit, de test d’une idée, de validation d’une technologie ou d’un modèle économique. Le risque d’échec est supérieur à celui des entreprises traditionnelles du fait de la petite taille et du manque de visibilité de ces structures. Le Fonds d’investissement à risque privilégiera dans un premier temps les start-up opérant dans le secteur des sciences et technologies.
Créer 450.000 nouvelles PME sur la période 2016-2020
Pour la période 2016-2020, le pays a pour objectif de créer 450.000 petites et moyennes entreprises (PME), portant leur total à 750.000 d’ici à 2020. Les PME qui représentent 35% des capitaux de la communauté des entreprises en général, ont contribué à la moitié du PIB national et à plus de 30% des recettes budgétaires, tout en créant 5 millions d’emplois. C’est ce qui ressort d’un colloque consacré le 6 janvier à Hanoi au bilan du plan de développement des PME pour la période 2011-2015 et à la mise en œuvre du suivant pour la période 2016-2020. Pour ce faire, le pays devra privilégier, pour l’essentiel, l’amélioration de l’environnement des affaires et de l’investissement, un meilleur accès au crédit bancaire, l’intensification de l’application du progrès scientifique comme technologique, la création et le développement de chaînes de valeur selon les secteurs.
Thuy Hiên-Linh Thao/CVN