Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la réunion de l'Organisation arabe à Rabat, le Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar, Hamad ben Jassem, a indiqué que "la Ligue arabe donne à partir de ce le 16 novembre trois jours au gouvernement syrien pour arrêter la répression sanglante contre la population civile, mais si Damas n'accepte pas de coopérer avec la Ligue, des sanctions économiques seront adoptées contre la Syrie".
Il a souligné que l'effusion de sang "inacceptable", ajoutant que la situation dans ce pays "nous a poussé à assumer nos responsabilités dans le cadre de la Ligue arabe pour résoudre la crise syrienne afin de préserver la paix et la stabilité dans ce pays".
Le Conseil de la Ligue arabe a tenu, le 16 novembre en fin d'après-midi à Rabat, une réunion à huis clos, consacrée à la situation en Syrie. Cette réunion avait été décidée lors d'une session extraordinaire du conseil de la Ligue Arabe, tenue le 12 novembre au Caire. Dans ce cadre, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil El Arabi, a appelé à mettre un terme à l'effusion de sang dans ce pays et à protéger les civils, ajoutant que la Ligue arabe œuvre, depuis le début de la crise en Syrie, à faire cesser les violences et à assurer la protection des civils dans ce pays.
Il a rappelé que le Conseil de la Ligue arabe a pris récemment une décision importante qui insiste sur la nécessité d'assurer la protection des civils syriens et d'engager le contact avec les organisations arabes spécialisées.
Les ministres arabes des Affaires étrangères avaient décidé de suspendre, depuis le 16 novembre, la participation de Damas aux réunions du Conseil de la Ligue et de ses instances tant que le plan arabe de sortie de crise n'aura pas été mis en œuvre.
La réunion de Rabat s'est achevée en adoptant un projet de protocole relatif à la mission d'observation arabe en Syrie. Selon un communiqué distribué à la presse, le mandat de la mission des observateurs arabes consistera en "la vérification de l'application par la Syrie des points du plan arabe pour le règlement de la crise syrienne et la protection des civils".
La même source a précisé que la Ligue arabe a donné au gouvernement syrien un délai de trois jours pour la signature de ce protocole.
"Après la signature de ce protocole par le gouvernement syrien dans un délai de trois jours, à compter de la publication de cette décision, et après la cessation de tous les actes de violence et de meurtre, la mission d'observation sera immédiatement dépêchée en Syrie", souligne le Conseil dans ses recommandations.
Ce plan prévoit aussi l'évacuation de toute manifestation militaire dans les villes et l'autorisation pour les organisations concernées de la Ligue arabe et les médias arabes et internationaux de se déplacer librement partout dans le pays.
La Ligue arabe s'est également déclaré contre toute intervention étrangère en Syrie.
Xinhua/VNA/CVN