La justice pour les victimes de l’agent orange en débat

Un échange en ligne intitulé "La justice pour les victimes de l’agent orange/dioxine" a été organisé mardi 30 juillet par le journal en ligne du PCV en coordination avec l’Association vietnamienne des victimes de l’agent orange/dioxine (VAVA).


Ce programme, en l'honneur de la célébration de la Journée pour les victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam (10 août), a vu la participation du général Nguyên Van Rinh, président de la VAVA, de Maître Luu Van Dat, avocat de la VAVA, du professeur Nguyên Thi Ngoc Phuong, vice-présidente de la VAVA et ex-directrice de l’hôpital Tu Du de Hô Chi Minh-Ville.
Cet évènement avait pour objet de sensibiliser la population et les amis internationaux à cette catastrophe, ainsi que de mobiliser des ressources sociales pour s'occuper et aider ces victimes comme soutenir leur lutte pour la justice.

La quatrième génération de l'agent orange/dioxine arrive et les dégâts sanitaires sont toujours là, toujours aussi catastrophiques.

Selon la VAVA, de 1961 à 1971, l'armée américaine a répandu 80 millions de litres de produits chimiques toxiques au Vietnam, dont près de 44 millions de litres d'agent orange contenant 370 kg de dioxine. Plus de 4,8 millions de Vietnamiens y ont été exposés, dont 3 millions en sont victimes à des degrés divers.
Ce défoliant toxique a été épandu dans des zones abritant près de 30.000 petits villages où vivent de 4 à 5 millions de personnes. Elles ont toutes été directement exposées, outre les 1-2 millions de combattants. On peut dire qu’aujourd'hui, les victimes vivent dans tout le pays, au Nord comme au Sud. Mais la majorité d’entre eux sont au Sud, car c’est dans cette région que les États-Unis ont épandu massivement l’agent orange. Les soldats vietnamiens qui se battaient dans le Sud ont été, eux, les plus touchés.
Les régions mentionnées sont toujours contaminées. Il y a encore certains points chauds, là où se trouvaient les bases américaines de l’armée de l’air. C’est là que le défoliant était entreposé. Ces zones sont fortement contaminées. La région tout entière l’est et en partie aussi les sols et la nappe phréatique. S’il ne se trouvait qu’à la surface, la dioxine aurait disparu en vingt ans, mais elle se trouve en profondeur dans les sols, et l’on estime qu’il faudra désormais au moins un siècle. Cela veut dire que de nombreuses personnes vont encore tomber malade et souffrir.
Aujourd’hui, la quatrième génération arrive et les dégâts sanitaires sont toujours là, toujours aussi catastrophiques. Des centaines de milliers de ces victimes vivent aujourd’hui encore avec diverses maladies de gravité variable. Elles sont les plus pauvres et vivent souvent dans des conditions de dénuement absolu.

VNA/CVN

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