>>Lula condamné, Dilma destituée, Temer accusé, sidérante crise politique au Brésil
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva, le 13 juillet |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La saisie de plusieurs des biens de l'ex-président brésilien Lula a été ordonnée à la veille de manifestations convoquées en soutien à Lula dans tout le Brésil par le Parti des travailleurs (PT) qu'il a fondé au début des années 80.
Le nouveau coup porté par le magistrat montre qu'il n'a pas l'intention de relâcher la pression sur l'icône de la gauche, qui se dit victime d'un procès politique visant à l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle de 2018.
Luiz Inacio Lula da Silva, qui a présidé le Brésil de 2003 à 2010, reste en liberté en attendant le jugement en appel de sa condamnation il y a une semaine à neuf ans et demi de prison.
Mais cette décision risque de prendre des mois, voire plus d'un an. L'incertitude sur le sort de Lula pèse sur une situation politique déjà très confuse au Brésil, où le président Michel Temer est menacé d'un procès pour corruption qui le chasserait du pouvoir.
En attendant, le juge Moro a décidé mercredi 19 juillet de s'attaquer aux biens de Lula pour "réparation des dommages causés".
Plus de 600.000 réais (165.000 euros) ont été gelés dans ses comptes, trois appartements et un terrain appartenant à l'ex-président ont été saisis, ainsi que deux voitures, selon la décision de justice obtenue par l'AFP.
"Cette décision est totalement absurde, c'est juste un acte de vengeance, de provocation", a dénoncé Carlos Zarattini, un député du PT.
AFP/VNA/CVN